"L'électrocardiogramme peut sauver des ados", selon D. Pédaillé, le président comité départemental de rugby

C'est un dispositif unique en France. Pour la deuxième année consécutive, le comité départemental de rugby mène une campagne de dépistage des malformations cardiaques. En 2021 et en 2022, Peio, 17 ans, et Alexandre 19 ans, sont décédés en pratiquant du sport. Un choc pour le monde du rugby des Pyrénées-Atlantiques. Chaque année, ce qu'on appelle la mort subite du sportif, touche entre 500 et 1.000 jeunes.  La seule possibilité de l'éviter, c'est l'électrocardiogramme. Il permet de déceler une fragilité, une malformation et ça, ça passe par un électrocardiogramme.

"La cible de cette campagne de sensibilisation, ce sont les adolescents car "c'est à cet âge là (entre 13-14 ans, 3ème/4ème quoi) que le coeur est "mature". Dépister avant ça ne sert à "rien" et plus tard, ça peut être trop tard," explique Daniel Pédaillé, le président du comité départemental de rugby. "On sait, en outre qu'un problème cardiaque n'a que 10% de chance d'être détecté après une visite médicale classique pour un certificat sportif. C'est 80% avec un ECG".

Cinq cas décelés l'an dernier

C'est la deuxième année que le comité mène cette détection dans les sections rugby des collèges du département. L'an passé, sur une centaine de tests effectués, cinq cas ont été décelés dont un cas grave.

Le CD 64 de rugby milite aussi pour étendre ce dispositif à toutes les sections sportives du département, il y en a plus de 70.