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Pollution des plages : "on est sur des micro-déchets, des billes de plastique qu'il faut ramasser au tamis"

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La Surfrider Foundation a lancé ce week-end sur l'île de Ré ses 30ᵉ Initiatives Océanes, opérations de nettoyage des plages, mais qui permet surtout de faire évoluer les lois contre les déchets plastiques. À réécouter en intégralité en cliquant ci-dessus.

Il y a de plus en plus de micro-billes de plastiques sur les plages, comme ici à Sainte-Marie-de-Ré
Il y a de plus en plus de micro-billes de plastiques sur les plages, comme ici à Sainte-Marie-de-Ré © Radio France - Marie-Laurence Dalle

Les déchets plastiques qu'on retrouve sur nos plages sont de plus en plus petits, et c'est un problème de plus en plus grand. On a pu le voir ce week-end à Sainte-Marie-de-Ré, sur l'île de Ré, où l'association Surfrider Foundation est venue lancer la 30e édition de ses Initiatives Océanes. Il s'agit d'opérations de nettoyage de plages, mais pas seulement. Elles permettent surtout d'étudier les déchets, et de faire du lobbying pour que les réglementations et les lois évoluent. Car si les mégots restent les déchets les plus nombreux – alors qu'on sait qu'ils mettent plus de 10 ans à se dégrader – c'est l'augmentaton des micro-déchets qui est de plus en plus inquiétante sur nos plages, témoigne Marine Piers, responsable du programme Grand Donateur à la Surfrider Foundation, invitée de 7h45 de France Bleu La Rochelle.

"Avant, on était beaucoup plus sur des macro-déchets, des déchets de plus grosse taille, typiquement des bouteilles en plastique. Aujourd'hui, évidemment, on en retrouve encore, mais avec l'usure, le plastique se dégrade, et maintenant, on est de plus en plus sur du micro-déchet, des micro-particules de déchets, de plastique, qu'il faut ramasser. On a une évolution dans nos ramassages, puisque maintenant, on ramasse aussi beaucoup avec des tamis. Il faut pouvoir tamiser le sable. Alors, il faut toujours faire attention à la laisse de mer, et aussi à l'écosystème, de ne pas trop le bousculer, mais on essaie de récupérer un maximum de ces micro-plastiques comme les granulés de plastiques industriels, qui est la matière première du plastique, et qui est déjà retrouvée sur les plages, alors qu'on parle d'une matière première, qui n'est pas censé être un déchet, et qu'on retrouve de plus en plus aujourd'hui sur les plages. Nous, l'intérêt, derrière, c'est de pouvoir quantifier ces déchets. Et si on peut faire des bilans environnementaux, on peut faire du lobbying. Et c'est notamment grâce à ça qu'on a pu, en 2021, avec un groupement d'associations, mettre en place la loi contre le plastique à usage unique, tout ce qui concerne les pailles, les assiettes et les couverts en plastique".

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