Ligne TER Angoulême-Limoges : "le moment est crucial", pour le collectif AngouLim

70 kilomètres à pied en quatre jours, de gare en gare, entre la Haute-Vienne et Angoulême. Une "Marche du Rail" est lancée ce mercredi midi à Saillat, côté Haute-Vienne, pour rejoindre la Charente dès le soir, et Angoulême samedi. C'est le collectif AngouLim, collectif de défense de la ligne TER Angoulême - Limoges qui organise cette marche ; son président, Bernard Peuch, était l'invité de France Bleu La Rochelle ce mercredi matin à 7h45.

Faute d'entretien pendant des décennies, cette ligne ferroviaire a fini par fermer brutalement, il y a six ans jour pour jour. Une fermeture présentée alors comme provisoire. Mais six ans plus tard, l'État et les collectivités locales n'arrivent toujours pas à se mettre d'accord sur le financement. Il faut répartir 242 millions d'euros ! "Ce dossier a assez trainé", s'indigne le président d'AngouLim, Bernard Peuch. "Le moment est crucial, parce que se discute l'avenant mobilité au contrat de plan État-Région, qui courra jusqu'en 2027. Et on veut absolument que le financement des travaux qui seront nécessaires sur la ligne TER Angoulême-Limoges figure dans cet avenant mobilité. C'est pour cela qu'il est important de se mobiliser, que l'ensemble des élus, que l'ensemble des citoyens et des citoyennes, des usagers et des usagères, soient, tout au long de cette marche du rail, dans les différentes gares pour venir discuter avec nous et montrer qu'on a une urgence de train. Il y a une volonté politique qui est là. Encore ce mardi, à la séance plénière du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, a été adoptée, à une très large majorité, une motion en faveur du financement de notre ligne. Cependant, quand il s'agit de savoir comment on finance, à quelle vitesse on finance, qu'est-ce qu'on finance, là, il faut mettre beaucoup d'acteurs autour de la table, et c'est ce qu'on déplore en ce moment : il y a vraiment une insuffisance de cohérence, et on navigue à vue".

La Marche du Rail va ce mercredi de Saillat, en Haute-Vienne, à Chabanais, en Charente ; jeudi de Roumazières-Loubert à Chasseneuil-sur-Bonnieure ; vendredi de La Rochefoucauld à Le Quéroy ; avec, à chaque fois, des discours, des tables-rondes, des concerts... Samedi, la marche s'achève à Ruelle puis à la Gare d'Angoulême. Le collectif AngouLim sera ensuite reçu, lundi, par la Préfète de la Charente.