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Le cerveau a-t-il un sexe ? Non ! il se façonne en continu en fonction de notre vécu

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La neurobiologiste Catherine Vidal est en conférence-débat à Rochefort ce jeudi soir. Elle explique que "nous avons tous des cerveaux différents, parce que personne n'a traversé les mêmes histoires". Notre invitée de 7h45 à réécouter en intégralité en cliquant ci-dessus.

L'IRM du cerveau a permis d'avancer dans la compréhension de son fonctionnement - Image d'illustration : au CHU de Montpellier
L'IRM du cerveau a permis d'avancer dans la compréhension de son fonctionnement - Image d'illustration : au CHU de Montpellier © Maxppp - Guillaume Bonnefont

On met fin à de nombreux clichés sur le cerveau des femmes et des hommes, avec l'invité de 7h45 de France Bleu La Rochelle, ce jeudi, qui sera aussi en conférence dans la soirée à Rochefort. Non, le cerveau n'a pas de sexe, explique Catherine Vidal, neurobiologiste réputée, directrice de recherche honoraire à l'Institut Pasteur, autrice du livre "Nos cerveaux, tous pareils, tous différents". Sa réponse est sans aucune ambiguïté : il n'y a pas de différences innées entre le cerveau des femmes et celui des hommes ; pas de différences héréditaires non plus d'une personne à l'autre. Un cerveau se façonne en continu, en fonction de notre vécu.

Qu'on soit homme ou femme, peu importe : on a chacun un cerveau unique, la recherche le prouve, explique Catherine Vidal. "Au 19ᵉ siècle, on était dans une époque où les rôles des hommes et des femmes dans la société étaient très codifiés. Et quand on s'est rendu compte que, statistiquement parlant, les cerveaux des hommes sont un peu plus gros que ceux des femmes, et bien beaucoup de personnes, y compris de médecins, ont dit : c'est pour ça que les femmes sont moins intelligentes que les hommes, hé hé !" Alors que "rien n'est jamais figé de façon immuable dans nos cerveaux. À la naissance, le petit bébé a 100 milliards de neurones, ils vont cesser de se multiplier, mais ils sont à peine connectés. Et toutes les connexions entre les neurones, ce qu'on appelle les synapses, vont se fabriquer progressivement en fonction des interactions avec l'environnement, social, familial, culturel... C'est ce qu'on appelle la plasticité cérébrale, et voilà pourquoi nous avons toutes et tous des cerveaux différents, parce que personne n'a traversé les mêmes histoires, les mêmes expériences de vie".

La neurobiologiste Catherine Vidal est à retrouver ce jeudi 14 mars à Rochefort, en conférence-débat, à 18h au Palais des Congrès. Entrée libre et gratuite.

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