Pas de grippe aviaire cet hiver : "On ne peut que s'en réjouir" dit François Landais, vétérinaire à Arzacq

La France aura été le premier pays européen à avoir vacciné ses canards d’élevage, dès cet automne, alors que les années précédentes ont été marquées par des épisodes de grippe aviaire à répétition, en particulier dans le Sud-Ouest de la France.

Cet hiver, aucun cas n'a été recensé en Béarn et en Bigorre. Mais pour François Landais, vétérinaire à Arzacq spécialisé dans les volailles, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions sur les effets du vaccin. "Pour l'instant, je me garde de faire un lien de cause à effet. Parce que tout simplement, il semblerait qu'on ait été relativement épargné par le virus cet hiver, au moins dans le sud ouest, et on s'en réjouit. Pour avoir un peu plus d'éléments de réponse, il faut se tourner vers ce qui s'est passé, par exemple en Vendée ou dans le Morbihan, où là il y a eu du virus détecté dans les élevages et on a pu mesurer, au moins dans une certaine mesure, l'efficacité, la portée de la vaccination dans ces deux départements. Quatre détections de virus qui sont restés des détections isolées qui n'ont pas donné suite à de la diffusion puisque tous les éleveurs voisins en zone réglementée ont pu garder leurs animaux. Ça, c'est une grosse avancée."

La vaccination étant obligatoire pour les élevages de plus de 250 bêtes, l'immense majorité du canard acheté en France est donc désormais du canard vacciné. François Landais, vétérinaire, est catégorique sur les effets de la vaccination pour la consommation de viande. "S'il y avait eu le moindre doute sur l'innocuité pour le consommateur du vaccin, le vaccin n'aurait pas été autorisé. Il faut être très clair là dessus. Il n'y a absolument aucun risque à consommer de la viande issue d'animaux vaccinés" indique François Landais.