"En dix ans, les enseignants du premier degré ont perdu plus d'un mois de salaire"

Des candidatures au Capes qui dégringolent, des profs qui jettent l'éponge : la pénurie d'enseignants occupe tous les esprits en cette rentrée scolaire. "Il faut revaloriser la profession, et améliorer les conditions de travail. Il faut ouvrir des classes. Et on règlera le problème sans aucun doute", commente Géraldine Delaye, la secrétaire départementale du syndicat enseignant FSU dans le Bas-Rhin.

Emmanuel Macron promet qu'aucun enseignant ne débutera sa carrière en-dessous de 2.000 euros nets par mois. "C'est une première note positive, puisqu'il faut aujourd'hui être à 15 ans d'ancienneté pour arriver à 2.000 euros de salaire", explique Géraldine Delaye, qui ajoute "qu'en dix ans, les enseignants du premier degré ont perdu plus d'un mois de salaire".

Concernant les contractuels recrutés en cette rentrée, la FSU est sceptique : "Un enseignant formé en quatre jours, je ne vois pas comment on peut le préparer aux difficultés qu'il va rencontrer dans la classe". Le syndicat préconise des pré-recrutements d'enseignants dès la Licence 1 "pour élargir le vivier au concours".