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Campement de migrants de l'étoile à Strasbourg : "la ville se pliera à la décision du tribunal"

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La mairie de Strasbourg attend la décision du tribunal administratif ce mercredi. Il doit dire si oui ou non il laisse la préfecture évacuer le campement de migrants de la place de l'étoile à Strasbourg. L'adjointe à la ville inclusive précise que la mairie se pliera à la décision du tribunal

Le camp de migrants de la place de l'étoile à Strasbourg
Le camp de migrants de la place de l'étoile à Strasbourg © Maxppp - Maxppp

La ville de Strasbourg a ouvert ce mardi soir son nouveau lieu d'accueil de jour pour toutes les personnes à la rue. Qu'elles soient SDF ou migrants... Il s'appelle la "T'rêve" et il est situé à Koenigshoffen.

Le foyer va faire 1400 mètres carrés. Il ne fera pas d'hébergement la nuit mais proposera des services le jour. Et il ouvre alors que le tribunal administratif doit se prononcer ce mercredi après une saisine de la préfecture.

Elle lui demande le feu vert pour pouvoir évacuer le campement de migrants de la place de l'étoile, installé depuis le printemps. Près de 200 personnes y vivent toujours, alors que le froid s'installe. La préfète reproche en fait à la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian de ne pas l'avoir saisie bien plus tôt pour lancer l'évacuation.

L'adjointe en charge de la ville inclusive à Strasbourg, Floriane Varieras
L'adjointe en charge de la ville inclusive à Strasbourg, Floriane Varieras © Radio France - Antoine Balandra

"Nous ce que l'on veut, c'est une mise à l'abri des personnes et pas juste une opération de nettoyage du campement. On l'a dit à la préfète. Les moyens pour y arriver n'étaient pas forcément de faire une saisine juridique au tribunal administratif. La préfecture a voulu prendre ce chemin. On attend le jugement. Après pour nous le plus important c'est que les personnes puissent être mises à l'abri. On ne vas pas aller à l'encontre du jugement qui sera donné" affirme Floriane Varieras sur France Bleu Alsace. La mairie va-t-elle pour autant agir pour empêcher le campement de se reformer immédiatement, comme elle en a la compétence ?

"Il est question de pouvoir barriérer. Vous connaissez le site, je ne vois pas trop comment on peut barriérer l'ensemble du site. C'est un parc. Si on va dans la direction où l'on serait obligé par la préfecture de barriérer tous les parcs, je ne suis pas sûre que ce soit la ville que l'on ait envie de partager, mais si on est obligés, on le fera" assure Floriane Varieras. 

La ville de Strasbourg était déjà allée au delà de sa compétence en ouvrant un gymnase occupé aujourd'hui par une centaine de migrants. Elle n'ira a priori pas au-delà. "Ouvrir d'autres gymnases ce n'est pas forcément la meilleure solution. Il y a un nourrisson de 6 mois dans le gymnase. On peine à trouver des solutions d'hébergement pour la suite. L'idée n'est pas que les personnes y restent longtemps. Ouvrir d'autres gymnases c'est compliqué, la vie dedans n'est pas idéale. Je préférerais des solutions dignes plutôt que d'ouvrir des gymnases" dit l'élue. 

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