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Les groupes de niveaux peuvent "figer" les élèves craint Sylvain Caron, principal à Val-de-Scie

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Les enseignants sont appelés à une nouvelle journée de mobilisation ce mardi pour dénoncer les mesures du "choc des savoirs" qui doivent s'appliquer à la rentrée prochaine. Sylvain Caron, représentant syndical des chefs d'établissements étaient l'invité de France Bleu Normandie ce mardi.

Sylvain Caron, principal du collège René Coty de Val-de-Scie et secrétaire départemental du SNPDEN en Seine-Maritime
Sylvain Caron, principal du collège René Coty de Val-de-Scie et secrétaire départemental du SNPDEN en Seine-Maritime © Radio France - Bénédicte Robin

Moins d'une semaine après une première journée nationale d'action, les enseignants du second degré sont à nouveau appelés à la grève et à la manifestation ce mardi à l'appel de plusieurs syndicats. Parmi les inquiétudes du monde enseignant, la mise en place de groupes de niveaux à la rentrée prochaine pour les élèves de 6ème et de 5ème. Une mesure vue comme stigmatisante par de nombreux enseignants.

"La terminologie est importante, on parle bien de niveau" souligne Sylvain Caron, principal du collège René Coty de Val-de-Scie et secrétaire départemental du SNPDEN (Syndicat des personnels de direction de l'éducation nationale) de la Seine-Maritime, syndicat des chefs d'établissements. "On a l'impression de réinstaurer des choses qui se faisaient avant le collège des années 1980 (avant le collège unique, ndlr). On va ancrer les élèves dans des logiques, avec le risque de figer" les élèves dans leurs difficultés s'inquiète le principal.

Le collège unique menacé

"Ce n'est pas encore la fin du collège unique mais c'est le début d'une logique qui consiste à ne plus avoir des classes hétérogènes" explique encore Sylvain Caron. Une crainte qui va avec cette mise en place de groupes de niveaux seraient de voir disparaître, par nécessité, d'autres options et qui pourrait entraîner une concurrence exacerbée avec les établissements privés. "On a effectivement l'impression que les établissements privés jouent avec des règles inégales" souligne le principal.

La défiance vis-à-vis du ministère

Pour l'instant la ministre n'a "pas la confiance" des chefs d'établissements assure Sylvain Caron. "Ce n'est pas un problème de personne, mais on a besoin d'un politique constante et d'une continuité pour l'école" conclut-il, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.

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