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Logement social : Les indicateurs au rouge vif en Haute-Savoie pour 2025 et 2026, dit le président de l'USH 74

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Les délais pour obtenir un logement social ne cessent d'augmenter. En Savoie et Haute-Savoie il faut compter deux voire trois ans. Nicolas Gauteur, président de l'Union sociale pour l'Habitat en Haute-Savoie (qui regroupe 18 bailleurs) prévient : ça ne va pas s'améliorer en 2025 ni en 2026.

Pour nicolas Gauteur, président de l'USH 74 (les 18 bailleurs sociaux de Haute-Savoie), la pénurie de logements sociaux va s'aggraver en 2025 et 2026.
Pour nicolas Gauteur, président de l'USH 74 (les 18 bailleurs sociaux de Haute-Savoie), la pénurie de logements sociaux va s'aggraver en 2025 et 2026. © Radio France - Bleuette Dupin

Combien de demandes de logement en attente en ce moment en Haute-Savoie ?

Nicolas Gauteur, président de l'USH 74 : En ce moment, un peu plus de 33 000. C'est un chiffre qui augmente. Ça s'est accéléré ces dernières années puisque nous avons connu une augmentation de plus 50 % en six ans. En moyenne, le délai d'attente est autour de deux ans sur la Haute-Savoie pour se voir attribuer un logement social. Avec un niveau de tension plus élevé forcément sur le Grand Annecy et sur tout l'Arc genevois. Mais le reste du département est également en tension. On a à la fois l'attractivité du département - avec 8000 à 10 000 personnes qui viennent sur le département tous les ans - mais également la difficulté d'accès au logement privé qui fait que la demande en logements locatifs sociaux augmente. Difficulté d'accès aux logements privés parce que c'est cher, parce qu'on est près de la Suisse.

Où en est la construction de logements neufs dans le parc social ?
Paradoxalement, nous n'avons jamais autant livré de logements locatifs sociaux qu'en 2023. Plus de 2000 logements ont été livrés sur cette dernière année, mais c'était la résultante du travail qui était fait de 2017 à 2020, avec des modes de financement et des dossiers qui étaient déjà enclenchés. Aujourd'hui, on voit qu'on est en train de réduire quasiment par deux le niveau de production, c'est-à-dire l'instruction des permis de construire et les agréments auprès de l'État pour produire ces logements sociaux. Donc, ce qu'on connaît aujourd'hui en niveau de tension n'est rien par rapport à ce que ce sera en 2025 et 2026, c'est à dire les années où nous aurions dû livrer les logements que nous initions aujourd'hui. Sauf révolution que je méconnais pour l'instant, on a tous les clignotants qui sont au rouge.

Les maires avec qui vous êtes en contact sont inquiets ?
Oui et à leur décharge, ils ont tout un tas de problématiques à régler : ils doivent à la fois concilier la préservation des terres agricoles, le tourisme, mais aussi régler des problèmes de logement. Donc c'est c'est un peu la quadrature du cercle. [...] Il faudra se préoccuper plus sérieusement de la question de l'acquisition foncière, parce que c'est ce qui va pouvoir débloquer cette situation de tension dans le département. Ca veut dire qu'il faut à la fois travailler sur le neuf et aussi, comme le font beaucoup de nos élus et nos parlementaires qui y travaillent en ce moment, essayer de libérer une partie du parc qui s'est orientée vers de la résidence secondaire du logement Airbnb par exemple.

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