Salaires, énergie... On ne reviendra pas "aux prix d'avant" dans l'alimentation, pour la Coopération agricole

Il est plutôt bien placé pour commenter les prix de l'alimentaire. Directeur de la Coopération agricole de Nouvelle-Aquitaine, Philippe Sommer parle pour 250 entreprises et 80.000 actifs, qui produisent 40% des produits agro-alimentaires de la plus grande région agricole d'Europe. Il l'assure, il y a une "baisse de l'inflation", même s'il n'y a "pas forcément de visibilité en région", concède-t-il, alors que le panier France Bleu a pris six centimes au mois de novembre. Mais, "les derniers chiffres Eurostat et Insee" montent "qu'on était à un peu plus de 10% il y a un mois, et qu'on est passé à 8%."

En revanche, "on ne retrouvera jamais les prix d'avant", avertit Philippe Sommer, qui détaille : "sur 10 euros de poulet, on a trois euros pour l'élevage, trois euros de transformation et d'élevage, quatre pour la distribution". Or, assure-t-il, dans ces deux derniers domaines, "les salaires ont pris 10% en un an et l'énergie est toujours assez chère".

Sur les prix, en pleine grogne des agriculteurs sur leur rémunération, "on essaie de produire à un prix maitrisé mais on ne descendra jamais au prix du poulet ukrainien", prévient le directeur de la Coopération agricole de Nouvelle-Aquitaine. "On essaie de dire aux Français de faire un effort, d'essayer de se fournir sur un produit français, coopératif, ça fera une rémunération directe aux agriculteurs", lance Philippe Sommer.

Revoir l'interview de Philippe Sommer