Passer au contenu
Publicité

C... comme céréalier

À retrouver dans l'émission
- Mis à jour le
Par

Au menu de notre abécédaire agricole, la lettre C comme « Céréales » avec Raphaël Caspi-Torrent. Zoom sur la profession d’agriculteur-céréalier et de ce métier qui est loin d'être de tout repos !

C...comme céréalier
C...comme céréalier © Getty

On peut d’abord commencer par rappeler qu’en réalité il n’y a pas de journée type. L’emploi du temps d’un agriculteur dépend avant tout de la saison et du climat : c’est la nature qui va dicter son emploi du temps à l’agriculteur et non l’inverse ! Et c’est justement ce qui fait le charme du métier : aucune année ne se ressemble et il faut en permanence s’adapter.

Alors justement, quelles sont les grandes périodes qui rythment le calendrier d’un céréalier ?

Et bien il y en a plusieurs, cela dépend des saisons. En ce moment, par exemple, on est en plein dans les semis d’automne : c’est en effet à partir d’octobre qu’on sème les céréales d’hiver comme le blé et l’orge. Pour les cultures de printemps comme le maïs et le tournesol, les semis ont lieu au printemps, en général à partir de la fin mars. Et il existe également des cultures d’été comme le colza qui est habituellement semé au mois d’août, parfois fin juillet juste après la moisson.

Et l’hiver, j’imagine que la période est plus creuse pour les céréaliers. Que font-ils à cette période ?

Ils vont en profiter notamment pour entretenir leur matériel : par exemple faire la vidange du tracteur ou changer des pièces de leurs charrues. C’est également un moment où les agriculteurs vont pouvoir se former : ils participent par exemple à des formations techniques organisées par la Chambre d’agriculture et par les GDA,  l’abréviation de « groupes de développement agricole » : ce sont des associations d’agriculteurs qui se rassemblent pour échanger sur leurs pratiques agricoles et monter des projets collectifs. Vous en avez un peu partout en Touraine.

Et le printemps est bien sûr une période intense pour les agriculteurs…

En effet : les mois de mars, avril et mai sont en général assez intenses. Au printemps, les agriculteurs vont devoir désherber les parcelles, protéger les cultures contre les maladies et les insectes et également les fertiliser, c’est-à-dire leur apporter des engrais et d’autres éléments nutritifs nécessaires à leur croissance.

Ça fait beaucoup de choses à savoir faire tout ça, dites-donc !

Absolument : pour être un bon agriculteur aujourd’hui, il ne suffit pas juste de savoir conduire un tracteur. C’est un métier qui demande de nombreuses compétences : il faut à la fois être un chef d’entreprise, un très bon technicien, avoir des compétences en agronomie et surtout savoir faire preuve d’observation, car comme je vous le disais chaque année est différente !

Un petit mot sur les moissons pour finir ?

Et bien c’est le moment le plus important pour l’agriculteur : celui qui va récompenser le travail de toute une année. Cet été, les moissons ont débuté relativement tôt puisque les agriculteurs ont commencé à moissonner les orges vers le 15 juin et le blé à la fin juin. Une fois qu’on a récolté le blé, on va le stocker dans des hangars et des silos et une partie sera livrée à des coopératives agricoles et à des négociant. Mais ça, c’est une autre histoire que je vous raconterai dans une prochaine chronique…

Épisodes

Tous les épisodes

Publicité

undefined