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Quelle est la logistique fluviale sur la Seine au service des Jeux Olympiques ?

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Voies navigables de France et les acteurs du fluvial se mobilisent pour la préparation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris. Le logistique fluviale est un atout-clé pour atteindre l’objectif fixé par Paris 2024 d’organiser les premiers Jeux à neutralité carbone.

Le transport fluvial sera fortement utilisé pour acheminer les installations et denrées des Jeux de Paris 2024.
Le transport fluvial sera fortement utilisé pour acheminer les installations et denrées des Jeux de Paris 2024. © Getty - Frédéric Soltan / Contributeur

La question du jour

Quelle est la logistique fluviale sur la Seine au service des Jeux Olympiques ?

La réponse de France Bleu Paris

Pour nous répondre, Bertrand Neveux, chef du bureau Transport de Marchandises sur le sujet logistique fluviale à Voies Navigable de France (VNF).

La Seine est un sujet qui a été traité bien en amont concernant les Jeux Olympiques de Paris 2024, avec notamment la signature dès 2020 d’une convention de partenariat entre VNF et la Solideo, la société de livraison des ouvrages olympiques, pour intégrer du fluviale notamment sur la construction du Village des athlètes, à savoir évacuer des terrassements (500 000 tonnes ont ainsi été évacués, soit environ 80% des terrassements du Village), et également effectuer des approvisionnements de matériaux de construction. L’objectif est ainsi de favoriser le recours à des solutions logistiques peu énergivores et respectueuses du cadre de vie des Franciliens.

L’ambition est clairement de remettre le transport fluvial au centre des sujets de construction, notamment dans les métropoles françaises, à commencer par le Grand Paris. Comme nous l’explique Bertrand Neveux*,* la Seine est d’ailleurs régulièrement utilisé pour des approvisionnements de marchandises : « *Il existe déjà des choses qui se passent en logistique urbaine dans Paris. On peut citer par exemple Ikea qui livre déjà des meubles dans le 13ème arrondissement au niveau de Bercy, ou un livreur de boissons, OBD, qui livrent ses boissons en bas du Trocadéro, pour alimenter des restaurants, des hôtels de la capitale. Etant donné la complexité de ce que sera la route pendant les Jeux Olympiques, *nous espérons que la voie d’eau puisse être favorisée, puisque pour le coup elle est très capacitaire, on peut multiplier par quatre les trafics sans toucher à rien sur notre réseau fluvial et qu’elle pénètre au cœur de l’agglomération parisienne sans encombre. »

Lors des Jeux de Paris 2024, le fluvial sera également mis à contribution pour faciliter l’organisation et l’exploitation des sites olympiques, y compris dans Paris, en acheminant des produits à valeur ajoutée comme les équipements sportifs, événementiels et de sécurité (barrières, gradins…), des denrées alimentaires, mais aussi en stockant et en évacuant les déchets. La Seine sera certainement utilisée ensuite lors du démontage de certains sites olympiques éphémères situé en plein cœur de Paris.

Les Jeux Olympiques seront-ils un tremplin pour le transport fluvial ? Bertrand Neveux confirme que « le fluvial a besoin de ces événements et projets emblématiques. On y met les Jeux Olympiques, mais pas que. Aujourd’hui Notre Dame par exemple est approvisionnée par voie d’eau : on a alimenté les pierres de taille, les charpentes bois, on prévoit de faire maintenant la couverture de la Cathédrale Notre-Dame dans le cadre de sa reconstruction. Les travaux de la Gare RER Saint-Michel est un autre exemple, où tout a été fait par voie d’eau ou presque. Ces chantiers emblématiques ont une résonance auprès des pouvoirs publics, mais aussi de l’ensemble des Parisiens, qui se disent : « On a la Seine, et on l’utilise très peu en fait pour cette partie logistique, approvisionnement, alors que finalement elle est très capacitaire ».

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