Bras de Gennevilliers va permettre le transport fluvial sur la Seine
Durant les Jeux, le bras principal de la Seine à Saint-Denis est mis à disposition de Paris 2024 pour accueillir les athlètes dans le Village des Athlètes. VNF a du aménager et rouvrir le bras secondaire de la Seine à Gennevilliers pour maintenir la navigation de commerce et de passagers.
La question du jour
Comment le Bras de Gennevilliers va permettre le transport fluvial sur la Seine pendant cet été 2024 ?
La réponse de France Bleu Paris
Pour nous répondre, François Houix, chargé de projet Jeux Olympiques Paris 2024 à Voies Navigables de France.
Bien que mise à disposition pour les Jeux Olympiques et Paralympiques, la Seine restera un axe logistique important durant l’événement. Pour assurer la continuité de la navigation pendant cette période, mais aussi permettre d’expérimenter à grande échelle la multifonctionnalité du transport fluvial, VNF a redoublé d’efforts, en aménageant par exemple le bras secondaire de la Seine à Gennevilliers.
François Houix nous présente cet ouvrage : “On est sur le secteur du Village des athlètes olympiques et paralympiques, qui se situe en rive droite de la Seine sur les communes de Saint-Denis et Saint-Ouen et en rive gauche sur la commune de L'Ile-Saint-Denis. Ce village olympique a donc la particularité d’être de part et d’autre de la Seine. Forcément, pour des raisons de sécurité, la navigation fluviale, qui représente à peu près cinquante à soixante convois par jour, ne pourra pas passer le temps des Jeux olympiques puis paralympiques. Du coup, Voies Navigables de France a un ouvrage olympique, l’aménagement du bras secondaire de Gennevilliers, et un contrat avec la Solideo, la Société de Livraison des ouvrages olympiques, pour remettre en navigation ce bras secondaire. L’objectif c’est de permettre que la navigation commerciale, mais aussi la navigation de plaisance, soient maintenues pendant les Jeux.”
Cet aménagement va permettre une navigation de bateaux de transport de marchandise à grand gabarit. François Houix nous explique : “Un point qui est important, en été, c’est l’export des céréales, acheminés depuis les ports au sud de Paris. Des céréales qui viennent de la Brie, de la Beauce, qui sont exportés en fluviale vers les ports de Rouen, de Dunkerque ou Le Havre, puis exportés à l’internationale en maritime. Ça représente entre dix et quinze-mille tonnes de céréales chaque jour qui sont évacuées en transport fluvial, l’équivalent de cinq-cents camions de vingt tonnes qui sont évités chaque jour, rien que pour la filière céréalière.”
Un bras de Gennevilliers qui servira donc de déviation, un itinéraire bis sur la Seine qui sera très emprunté pendant les Jeux.
