L'ornithologue Jean-Frédéric Baeta s'engage pour la Planète en Touraine

Les portraits de "Plus de temps à perdre"
Pendant les vacances, je vous propose de faire plus ample connaissance avec des personnes qui, après une prise de conscience ou un cheminement au long cours, se sont engagées pour la Planète, ont changé de vie, ont revu leurs valeurs. Des parcours inspirants qui vous donneront peut-être envie à vous aussi, de faire en sorte que demain soit possible pour les générations futures.

Cela a commencé comme un défi...
Un chasseur croisé en bords de Loire avec un oiseau inconnu entre les mains, il n'en a pas fallu plus à Jean-Frédéric Baeta pour qu'il prenne conscience qu'il ne connaissait pas ces oiseaux qui l'entouraient et faisaient pourtant partie de son environnement. Il s'est alors pris au jeu et acheté son premier guide ornithologique.  C'était il y a 50 ans, puis sont venues les jumelles et aujourd'hui, comme il le dit humblement, il a acquis quelques connaissances ornithologiques, un heureux virus qu'il a largement transmis à son fils qui en a fait son métier ! Depuis, il est devenu un fervent défenseur de cet oiseau rare et farouche, la cigogne noire et est devenu le Président du Groupe Régional Cigogne Noire Centre.

Le premier à avoir vu la cigogne noire en Touraine !
Au fil du temps, Jean-Frédéric Baeta s'est passionné pour les oiseaux des marais, barges, bécassines et se plaisait à aller les découvrir à Guérande notamment. Son moteur ? Un réel plaisir à s'extraire des bruits du monde, à se fondre dans les milieux sauvages, à s'immerger dans la Nature et observer la vie. C'est ainsi qu'un jour en allant à vélo contrôler des nids de rapaces du côté de Gizeux, il aperçoit une tâche rouge dans les bois. Intrigué, il s'arrête, prend les jumelles et incroyable, voit ce qui était en fait l'œil rouge d'une cigogne noire qui dépassait de son nid ! C'est ainsi que Jean-Frédéric, première personne à avoir vu la cigogne noire nicher en Touraine est devenu un Dieu vivant pour tous les autres ornithologues qui battaient la campagne à la recherche des nids de cet oiseau ô combien discret, mystérieux et si sensible au dérangement.
Connaître les emplacements de ces nids est primordial pour pouvoir protéger la cigogne noire et ses aires de nidification forestières. Une coupe d'arbres trop proche, un passage d'humains à proximité de l'arbre où elle niche et c'est fini, elle s'en va. Et ça, nous ne le voulons pas, alors comme elle, restons discrets !