Maitetxu Hualde, en charge des filets dans la pantière du col Lepeder

La chasse au filet nécessite une bonne équipe, bien coordonnée.

Sur les versants nord, des postes de surveillance signalent l’arrivée des palombes, en jetant des palettes en bois blanches, puis ceux qui sont un peu plus loin agitent des « xatar », tissus blancs. Marcel Hualde, lui, avertit ses collègues avec des sifflements codifiés.

Depuis une douzaine d’années, Maitetxu Hualde est responsable d’un des 4 filets de Lepeder, elle reste cachée à proximité, prête à manœuvrer la pantière pour attraper l’oiseau bleu. Les filets font 10 m sur 10 m, ils sont tendus entre deux arbres, et à l'approche des palombes, elle les fait descendre, un peu comme un entonnoir, en actionnant une manette.

Les palombes sont délicatement sorties du filet, tuées d’un coup derrière la tête, et rassemblées dans une cabane : elles sont ensuite vendues aux restaurateurs locaux, et sont beaucoup plus savoureuses que celles tuées au fusil, car elles n’ont pas perdu de sang.

Les années se suivent et ne se ressemblent pas, cet automne, les palombes ne sont pas passées, les chasseurs étaient pourtant en place, mais n’ont attrapé que 20 oiseaux en un mois : reste pour eux le plaisir d’être ensemble, de montrer aux plus jeunes les techniques de chasse, et de profiter de la nature et de la beauté du lieu.