Fin de vie : "le sujet doit être débattu" pour Vincent Morel chef de service de soins palliatifs du CHU Rennes

Le projet de loi sur l'introduction de l'aide à mourir est présenté ce mercredi en Conseil des ministres, le début d'un long processus législatif pour autoriser le suicide assisté en France. Il serait très encadré pour limiter au maximum l'intervention des professionnels de santé. Qu'en pense le chef de service des soins palliatifs du C.H.U. de Rennes? Entretien avec Vincent Morel, invité de France Bleu Armorique.

"C'est extrêmement important que ce sujet soit débattu et qu'on arrive à trouver finalement une réponse qui va chercher à concilier à la fois les attentes de la société, des patients, des citoyens, d'avoir plus d'autonomie, plus de liberté, d'être capable et peut être même de pouvoir décider le moment où un patient voudrait mourir et en même temps concilier aussi les réserves que peuvent avoir des soignants en considérant que donner la mort ne peut pas relever d'un acte médical ou d'un acte soignant. Donc c'est cet équilibre qui va être discuté au Parlement dans les jours à venir. Et je crois que c'est extrêmement important que le Parlement se saisisse de cette question. Car, avant tout, je crois que ce texte va dire du rapport que notre société veut construire avec la fin de vie. Il me semble que c'est ça qui est le plus important, c'est de comprendre pourquoi aujourd'hui une société veut faire bouger la loi".