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"Il y a longtemps que l'administration n'avait pas été aussi rapide" dit l'agriculteur Jérôme Bayle

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Alors que l'ouverture du Salon de l'agriculture samedi à Paris a été très agitée en présence d'Emmanuel Macron, l'agriculteur haut-garonnais qui a diligenté la contestation sur l'A64 reconnait que des mesures annoncées sont effectives.

L'agriculteur Jérôme Bayle un des leaders de la contestation en Haute-Garonne
L'agriculteur Jérôme Bayle un des leaders de la contestation en Haute-Garonne © Maxppp - Nathalie Saint Affre

Jérôme Bayle, la figure de proue du mouvement sur l'A64 en janvier dernier et éleveur de vaches à viande à Montesquieu-Volvestre, était l'invité du quart d'heure toulousain ce lundi 26 février à l'occasion de l'ouverture agitée du Salon de l'agriculture samedi.

France Bleu Occitanie : Allez-vous organiser d'autres blocages en région toulousaine ?

Jérôme Bayle : Des blocages peut-être pas mais d'autres opérations. On est en train de réfléchir, des opérations qui permettront de montrer au grand public que l'argent des impôts des français ne revient pas dans les agriculteurs.

Vous êtes au Salon de l'agriculture depuis dimanche après le passage agité d'Emmanuel Macron samedi. L'ambiance est-elle désormais plus détendue ?

Hier c'était une ambiance très conviviale, très agréable. Il y avait Marc Fesneau le ministre de l'Agriculture et tout le monde a pu discuter et on a fait part de notre sentiment d'abandon dans les campagnes.

Des prix planchers ont été annoncés par Emmanuel Macron. Est-ce une bonne idée ?

Tout dépend sur quelle base seront faits les prix planchers. Si on doit s'aligner sur les prix planchers moyens de toute l'Europe, il faut savoir qu'en France on produit deux fois ou trois fois plus cher que tous les autres pays d'Europe. Si on doit faire des prix planchers alignés sur eux, c'est la fin de l'agriculture française. Et je ne pense pas que tous les pays d'Europe veulent s'aligner sur les charges françaises pour créer ce prix plancher.

Qu'avez-vous dit à Marc Fesneau ?

Je lui ai dit de continuer à travailler et de travailler intelligemment parce qu'ils font des lois, des sur-lois et jamais rien n'avance. Il faut des solutions concrètes.

Des choses concrètes ont été annoncées comme le remboursement des taxes sur le GNR ou des aides pour les élevages touchés par la MHE. Avez-vous touché ces aides ?

On n'a pas touché ces aides par contre on a fait les dossiers. La date buttoir pour déposer les dossiers c'est le 5 mars. Il y a des agriculteurs qui ont touché des aides sur les remboursements des frais vétérinaires déjà, donc c'est une belle avancée pour les élevages du sud-ouest et pour les départements concernés. Il y a longtemps que l'administration n'avait pas été aussi rapide. Mais on veut surtout qu'ils remettent l'agriculture au centre des débats et qu'ils trouvent des solutions parce que nous les agriculteurs on veut vivre de notre production, pas des aides qu'on nous donne.

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