"Barcelone c'est la victoire de Luis Enrique" - 100% PSG, le billet

Oh quel kiff, oh quel pied !

Oh on est passé par tellement d’émotions différentes !

J’avais la boule au ventre avant la rencontre, avec la crainte, la peur de la déception.

Puis y’a eu la frustration et la tristesse parce qu’on est bien rentré dans notre match mais on est puni par le Barça dès leur première incursion dans notre camp. À 1-0 pour eux, on doit remonter 3 buts pour se qualifier.

Puis est venu l’espoir avec le carton rouge du défenseur central barcelonais. Puis est venu l’impatience au moment de notre égalisation, la dynamique qui semble nous sourire et puis la joie sur le 2e but, la libération sur le 3e, l’extase sur le 4e.

Finalement le PSG a maitrisé les événements. Et c’est ça souvent le plus difficile en Ligue des Champions, être le maitre des événements pour piquer quand il faut.

Et hier on a piqué, plein de fois, et on s’est qualifié pour les demi-finales de la Ligue des Champions c’est dingue.

Cap mental passé

C’est vrai qu’on a retrouvé dans le Barça des défaillances mentales qu’on pouvait parfois nous trouver.

Donc forcément quelque chose a changé. Dans l’approche de nos rencontres, dans la manière dont on aborde certains événements, le travail de dédramatisation de Luis Enrique paye aujourd’hui.

Le PSG a joué relâché, conscient de son plan, conscient de ses capacités autant techniques que mentales. Le PSG n’a pas paniqué après avoir encaissé le 1er but, comme si le coach avait déjà anticipé et distillé sa causerie au cas où on se serait retrouvé mené. Donc oui chaque joueur a livré sa partition et le compositeur chef d’orchestre a bien sur son importance.

De la même manière j’avais pu pointer du doigt les erreurs de Luis Enrique dans sa composition de départ au match aller, on est obligé de se rendre compte aujourd’hui que plusieurs de ses choix long-termes ont pris leurs sens hier.

Les choix de Luis Enrique légitimés

Vitinha dans la pointe basse du milieu alors qu’il était considéré en début de saison comme un joueur trop frêle pour être bon à ce poste… Bah Vitinha est certainement LE meilleur joueur parisien de la double confrontation. Malgré son rôle reculé il a été buteur à l’aller et au retour.

Sa réussite est un incroyable pied de nez à tous ceux qui ne le considéraient pas comme une référence à son poste, il l’est.

Mbappé dans l’axe, au poste d’attaquant… qu’est-ce qu’on a pas entendu sur la gestion de Kylian Mbappé par Luis Enrique.

Hier son match n’est pas extraordinaire mais il est déjà bien plus cohérent que celui de l’aller dans lequel il jouait dans son rôle de prédilection sur le côté gauche.

Mais la question qui m’intéresse c’est : « est-ce que Mbappé aurait eu ces repères si Luis Enrique ne l’avait pas testé dans l’axe plusieurs fois dans la saison quand tout le monde s’interrogeait sur ce changement de poste ».

Je ne pense pas.

« Est-ce que Barcola, un des meilleurs parisiens hier, aurait été aussi bon s’il n’avait pas eu de temps de jeu à ce poste pendant la saison. Temps de jeu qui aurait été impossible si on considérait que Mbappé devait jouer toutes les minutes de tous les matches dans ce poste d’ailier gauche ».

Bah je ne pense pas non plus.

Ces deux ajustements (Vitinha et Mbappé) sont les victoires de Luis Enrique. La victoire d’hier (mentale et tactique) est la victoire de Luis Enrique. Et le PSG de Luis Enrique est qualifié pour les demi-finales de la Ligue des Champions.

C’est incroyable, il faut mesurer la chance qu’on a, il faut en profiter un temps… et puis il faudra repartir au boulot pour poursuivre le rêve de remporter pour la première fois la reine des compétitions.