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EN IMAGES - Visite du chantier de l'église Saint-André à Châteauroux

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Commencés en septembre 2022, les travaux de réfection de l'église Saint-André entament une deuxième phase. Entièrement rénovée, la tour nord-ouest va se défaire de ses échafaudage et reparaître aussi lumineuse qu'aux premiers jours aux yeux de tous. Elle préfigure ce qui sera le futur édifice.

Chantier de l'Eglise Saint André Chantier de l'Eglise Saint André
Chantier de l'Eglise Saint André © Radio France - Alexandre Mottot

Ce sont des travaux comme on en fait qu'une fois par siècle. Commencée en septembre 2022, la réfection de l'église Saint-André à Châteauroux va passer à une deuxième phase. Les échafaudages vont peu à peu laisser apparaître la tour nord-ouest sans doute aussi lumineuse qu'aux premiers jours de l'église, au moment de son inauguration en 1876. L'occasion pour le maire visiter le chantier et de faire un point d'étape.

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Flèche du clocher Nord-Ouest de l'Eglise Saint-André
Flèche du clocher Nord-Ouest de l'Eglise Saint-André © Radio France - Alexandre Mottot

La Ville de Chateauroux finance les travaux de rénovation avec la DRAC (direction régionale des Affaires culturelles). Sculpteurs, tailleurs de pierre, maîtres verrier, de nombreux corps d'état s'affairent autour de l'édifice pour redonner à Saint-André son lustre d'antan.

Chan,tier en cours à l'église Saint-André
Chan,tier en cours à l'église Saint-André © Radio France - Alexandre Mottot

C'est la première fois que cette église fait d'objet d'une rénovation de cette ampleur. Du haut des échafaudages à 50 mètres au dessus du sol, le poste est idéal pour voir ce qui est fait et ce qu'il reste à faire. Romain Hermet de l'entreprise Jacquet nous explique les trois étapes, visibles sur le chantier. "On voit aujourd'hui l'ouvrage comme il sera terminé, les pierres changées et rejointes. On voit aussi l'ouvrage en cours, le nettoyage qui vient d'être fait et les pierres qui ne sont pas encore déposées".

gargouille avant restauration, au milieu d'un espace "déjointé", étape préliminaire à la restauration proprement dite
gargouille avant restauration, au milieu d'un espace "déjointé", étape préliminaire à la restauration proprement dite © Radio France - Alexandre Mottot
Détail d'un bas relief sculpté avant restauration
Détail d'un bas relief sculpté avant restauration © Radio France - Alexandre Mottot

Toutes les pierres ont fait l'objet d'un examen scrupuleux, couvrant au total une surface de 1.200 mètres carrés par tour et pour le narthex, la partie centrale entre les deux tours, à peu près 400 mètres carrés. "On relève toutes les pierres qui sont à changer", poursuit Romain Hermet, qui précise qu'une partie est taillée en atelier à Bourges. "On les taille pour qu'elles soient parfaitement ajustées à leur emplacement. Le nettoyage est complet. Ça va dépendre du diagnostic que l'on fait. Là, on était sur un volume d'à peu près de 80 mètres cubes sur l'ensemble de l'édifice, donc à peu près 30 mètres cubes par tour et 20 mètres cubes sur le central, le central, c'était principalement la rosace."

Narthex de l'Eglise Saint André - Alexandre Mottot / Radio France
Narthex de l'Eglise Saint André - Alexandre Mottot / Radio France © Radio France - Alexandre Mottot

"Les pierres de la tour ont été déposées et refaites à neuf dans les ateliers et remis." Le problème principal, "c'est l'usure du temps, mais aussi la problématique des aciers courts qui sont corrodés. Et avec la corrosion, ça gonfle et ça explose. La pierre, ça la fragilise et ça la fractionne. La tour était étayée à cause de ça. Sur la croix, vous avez un support en partie basse qui a gonflé avec le temps, avec la corrosion du coup ça a altéré les pierres."

Comparaison d'élément fait en atelier (à gauche) et d'élément restauré (à doite)
Comparaison d'élément fait en atelier (à gauche) et d'élément restauré (à doite) © Radio France - Alexandre Mottot

Il faut donc repérer les pierres abîmées, les réparer ou les changer. Là, intervient Nicolas Chaudet, technicien en restauration. En désignant une partie de l'ouvrage refaite à neuf, il nous explique son travail "C'est une pierre neuve, elle a été changée parce qu'elle était vraiment trop abîmée. Ça a été posé par les maçons, taillé par les tailleurs de pierre. C'est une pierre ancienne. Quand on arrive, elle est pleine d'algues, de lichens, de croûtes noires." Tout est décapé et parfois refait à l'identique "pour qu'on puisse repartir pour un cycle, que le caillou soit vraiment lisible au niveau des motifs", en fait "la pierre fait partie d'un ensemble, on fait attention que le motif soit lisible."

Thierry Guittot architecte du patrimoine
Thierry Guittot architecte du patrimoine © Radio France - Alexandre Mottot

D'une tour à l'autre, les travaux sont de même nature. "La tour nord a servi finalement de validation de la démarche sur l'ensemble du bâtiment", explique Thierry Guittot, architecte du patrimoine et maître d'oeuvre de la restauration de Saint-André. "On ne change que ce qui est nécessaire. On ne s'amuse pas à changer juste pour faire beau. On n'est pas là pour faire du neuf, on est là pour faire de la restauration."

Détail d'une gargouille restaurée
Détail d'une gargouille restaurée © Radio France - Alexandre Mottot
Gargouille de l'Eglise Saint André
Gargouille de l'Eglise Saint André © Radio France - Alexandre Mottot

L'architecte ajoute que l'élément de bravoure nécessitant des interventions un peu particulières. "C'est la rosace centrale qui va se faire à la fin. Il y a pas mal de pierres à changer, donc il y aura sûrement des éléments à mettre en place. Et comme il y a des éléments sculptés, il y aura un long débat je pense, sur ce qu'on garde et ce qu'on peut sauver pour essayer de conserver le plus de matières d'origine et d'essayer d'être au plus proche du projet de Dauvergne qui est le constructeur de l'édifice."

Détail de la Rosace dont les fondations sont fragilisées
Détail de la Rosace dont les fondations sont fragilisées © Radio France - Alexandre Mottot
Nef visible depuis une ouverture de la rosace centrale
Nef visible depuis une ouverture de la rosace centrale © Radio France - Alexandre Mottot

Les futures retrouvailles avec cet héritage de la ville se rapprochent et font la joie du maire Gilles Avérous. "C'est chouette de voir ce patrimoine se reconstituer, ces éléments patrimoniaux majestueux. C'est le phare et l'image de la ville. C'est la carte postale. Aujourd'hui, elle était tellement dégradée qu'on n'osait pas la mettre en photo. Demain, on va pouvoir le refaire avec fierté."

Le maire Gil Avérous sur le chantier de la tour nord-ouest de Saint-André
Le maire Gil Avérous sur le chantier de la tour nord-ouest de Saint-André © Radio France - Alexandre Mottot

Fin des travaux courant 2025 pour amorcer un nouveau chapitre dans la très longue vie de l'église Saint-André.

Châteauroux visible du chantier de l'Eglise Saint André
Châteauroux visible du chantier de l'Eglise Saint André © Radio France - Alexandre Mottot
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