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PHOTOS - Oradour-sur-Glane : le conseil régional des jeunes de Nouvelle-Aquitaine visite le village martyr

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Une trentaine de membres du conseil régional des jeunes de la région Nouvelle-Aquitaine ont passé leur samedi à Oradour-sur-Glane. Au programme de cette journée mémorielle : visites du Centre de la mémoire et du village martyr et atelier autour du devoir de mémoire.

Les jeunes de Nouvelle-Aquitaine se sont longuement arrêtés devant l'église Saint-Martin d'Oradour-sur-Glane où femmes et enfants furent brûlés. Les jeunes de Nouvelle-Aquitaine se sont longuement arrêtés devant l'église Saint-Martin d'Oradour-sur-Glane où femmes et enfants furent brûlés.
Les jeunes de Nouvelle-Aquitaine se sont longuement arrêtés devant l'église Saint-Martin d'Oradour-sur-Glane où femmes et enfants furent brûlés. © Radio France - Pierre Frasiak

Sous une fine pluie qui va s'interrompre au fil de la visite, une trentaine de membres du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine découvrent ou redécouvrent le village martyr d'Oradour-sur-Glane ce samedi 9 mars.

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Une visite pour "comprendre l'atrocité des évènements"

C'est une première pour Paul, venu de Poitiers. Après quelques centaines de mètres dans les allées désertes du village, il est sous le choc : "Je n'ai pas les mots". Avant de poursuivre : "Il y a une machine à coudre qui restait sur un muret...  Ça s'est vraiment arrêté d'un coup et ça permet vraiment de comprendre l'atrocité des événements".

Une stupeur partagée par Sarah, originaire d'Ussel en Corrèze. Elle est déjà venue ici, mais elle tient à cette nouvelle visite avec l'assemblée des jeunes de la région : "C'est quelque chose de primordial ! En sachant que Robert Hébras est décédé il y a quelques mois, donc il n'y a plus de témoins directs".

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La disparition du dernier rescapé du massacre du 10 juin 1944 et des derniers témoins de cette époque, font de ce lieu un élément central de la mémoire collective, "comme s'il y avait une sorte de porte entre nous et cette histoire", note Soriba, venu de Limoges. À ses côtés, Lise-Catherine acquiesce, elle note le vide dans le village, "comme si la vie animale avait aussi déserté le lieu", malgré le chant des oiseaux en ce début du mois de mars.

Après la disparition des survivants, la question du devoir de mémoire

Ce qui frappe c'est aussi les inscriptions. "Souviens-toi". "Remember". Comme un message à cette jeune génération et à son devoir de mémoire. L'objectif de cette visite est de faire naître une réflexion chez ses jeunes venus des quatre coins de la grande région. "Pas forcément des réponses, mais des questionnements", explique Fabien Devilliers, l'animateur de la journée.

Une réflexion initiée près de trois mois avant de la cérémonie d'hommage aux victimes d'Oradour-sur-Glane, pour les 80 ans du massacre le 10 juin prochain. Une cérémonie en présence du Président de la République et qui marquera l'un des temps forts des 80 ans de la Libération.

Les élus du conseil régional des jeunes sont venus de toute la Nouvelle-Aquitaine.
Les élus du conseil régional des jeunes sont venus de toute la Nouvelle-Aquitaine. © Radio France - Pierre Frasiak
les membres du conseil régional des jeunes de Nouvelle-Aquitaine devant les ruines du village martyr d'Oradour-sur-Glane.
les membres du conseil régional des jeunes de Nouvelle-Aquitaine devant les ruines du village martyr d'Oradour-sur-Glane. © Radio France - Pierre Frasiak
Les jeunes ont notamment visité l'église Saint-Martin, où femmes et enfants ont été enfermés puis brûlés par les nazis de la division SS "Das Reich".
Les jeunes ont notamment visité l'église Saint-Martin, où femmes et enfants ont été enfermés puis brûlés par les nazis de la division SS "Das Reich". © Radio France - Pierre Frasiak
Seule une femme, Marguerite Rouffanche, arrivera à s'échapper de cette église le 10 juin 1944.
Seule une femme, Marguerite Rouffanche, arrivera à s'échapper de cette église le 10 juin 1944. © Radio France - Pierre Frasiak
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