À Reims, le public vote pour la restauration d'une peinture égyptienne
Il y a quelques semaines, les musées de Reims ont permis au public de désigner une pièce à restaurer parmi quinze œuvres de leurs collections. Un vote en ligne qui s'est conclu par la victoire d'un portrait égyptien datant de plus de quinze siècles.
Le public a fait son choix. C'est le Portrait du Fayoum, un portrait funéraire égyptien datant du Vᵉ siècle, qui va pouvoir être restauré. Avec 209 voix, la peinture sur lin, représentant un homme en buste, se place loin devant les autres. "L'Égypte, ça parle aux gens", explique Emmanuelle Varin-Boutreau, responsable du centre des ressources au musée Saint-Rémi à Reims.
À l'origine de l'ajout de cette pièce à la sélection, Emmanuelle Varin-Boutreau se réjouit de son succès. "C'est une des œuvres qui avait le plus besoin d'une restauration", ajoute-t-elle. Toile déchirée, couleurs effacées, l'œuvre va être doublement restaurée au niveau du textile et de la peinture. Une restauration qui pourrait attendre jusqu'à la fin de l'année voire le début de l'année prochaine, selon la responsable du centre des ressources au musée Saint-Rémi.
Trois mois d'exposition pour trois ans de repos
Une fois restaurée, la peinture, qui a plus de quinze siècles, sera exposée au musée Saint-Rémi pour quelques mois seulement. L'œuvre égyptienne est en effet particulièrement sensible à la lumière. Pour une pièce de ce type, "on a une exposition de trois mois pour trois ans de repos en général", détaille Emmanuelle Varin-Boutreau. Quelques chanceux seront toutefois tirés au sort parmi les votants pour aller voir l'œuvre en avant-première.
Ce Portrait du Fayoum était en compétition face à quatorze autres œuvres, toutes choisies par un agent des musées de la ville de Reims. Pointes de flèche, sculptures, peintures, les pièces en lice représentaient différentes formes d'art et différentes époques. Pendant plusieurs semaines, le public a pu voter en ligne pour son œuvre préférée. L'objectif pour Pascal Labelle, adjoint à la culture et aux patrimoines de la ville de Reims, "avoir un public qui ne soit pas seulement spectateur mais aussi acteur".
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