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La Nouvelle Éco : reprise en douceur du cinéma à Albert

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Depuis le 19 mai, les cinémas français ont rouvert sous conditions : 35% d'occupation des places et pas de séance après 21h. Des restrictions qui ne facilitent pas la reprise des cinémas. À Albert, Bruno Lebecque, propriétaire du cinéma le Casino, accuse un redémarrage laborieux.

Exploitant du cinéma albertin "le Casino", Bruno Lebecque espère le retour progressif des spectateurs... et des films à l'affiche ! Exploitant du cinéma albertin "le Casino", Bruno Lebecque espère le retour progressif des spectateurs... et des films à l'affiche !
Exploitant du cinéma albertin "le Casino", Bruno Lebecque espère le retour progressif des spectateurs... et des films à l'affiche ! © Radio France - Alexandre Lepère

"Une situation inédite", voilà comment Bruno Lebecque, 30 ans d'expérience dans le métier, décrit sa situation.  Depuis le 19 mai, son cinéma a rouvert, mais fonctionne en sous-régime : il a 80% de moins de clientèle qu'à l'accoutumée.  Le problème ? Des restrictions de fonctionnement qui refroidissent la clientèle et l'industrie du cinéma.

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Demander une journée à son patron pour venir voir un film en salle, je ne pense pas que ça passe !

Jusqu'au 9 juin, les cinémas sont, comme tous les commerces, soumis au couvre-feu. Or, un couvre-feu à 21h, c'est l'impossibilité pour les exploitants de faire des nocturnes. "C'est là que les spectateurs peuvent venir !", explique Bruno Lebecque, il ajoute en plaisantant : "demander une journée à son patron pour venir voir un film en salle, je ne pense pas que ça passe !".

En plus de cela, la majorité des places ne sont pas exploitables. La jauge maximale a été fixée par le gouvernement à 35%. Sur les deux salles du cinéma le Casino, une seule salle peut être ouverte avec 70 places disponibles : la plus grande. L'autre reste fermée puisqu'elle ne permettrait d'accueillir que 15 personnes : "pas rentable", selon Bruno Lebecque.

La distribution à l'arrêt

À cause, justement, des conditions limitées d'accueil, les studios retardent les sorties de leurs films les plus rentables. Du coup, Fast and Furious, James Bond, ou même Kaamelott en France, ont été repoussés tout au long de l'année pour éviter un échec commercial dû à des problèmes logistiques. 

Une stratégie qui agace Bruno Lebecque autant qu'elle le rassure puisque "quand les films que les gens veulent voir arriveront, les gens viendront". En attendant, il n'a pas d'autre choix que de prendre son mal en patience en espérant que les aides de l'Etat et sa trésorerie lui permettent de supporter l'attente.

La concurrence des plateformes de streaming

Le confinement a fait apparaître un phénomène nouveau, celui des sorties exclusives de films - normalement prévues pour le cinéma - sur des plateformes de streaming. C'est le cas du remake de Mulan ou de Bronx, le dernier film d'Olivier Marchal sorti sur Netflix. Si Bruno Lebecque ne craint pas encore une concurrence, il regrette tout de même de ne pas pouvoir diffuser ses films dans son établissement, et de perdre de précieuses entrées.

Malgré tout, quand on lui demande s'il a confiance en l'avenir de son cinéma, il répond qu'il est "confiant". Confiant parce qu'il anticipe un fort retour en salle, dès que les restrictions s’allégeront et que les grands films ressortiront. 

Prochaine étape : le 9 juin pour le couvre-feu à 23h, et l'augmentation de la jauge à 65% d'occupation.

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