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Tania, réfugiée ukrainienne de 13 ans, s'entraîne désormais au Stade Lavallois Natation

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Depuis mi-mars, le Stade Lavallois Natation a une nouvelle recrue : Tania, une jeune Ukrainienne de 13 ans. L'adolescente a fui la guerre et s'entraîne désormais à Laval, où elle est réfugiée avec sa maman.

Tania s'entraîne sept fois par semaine avec le Stade Lavallois Natation. Tania s'entraîne sept fois par semaine avec le Stade Lavallois Natation.
Tania s'entraîne sept fois par semaine avec le Stade Lavallois Natation. © Radio France - Julien Prouvoyeur

Dans le grand bassin extérieur de la piscine Saint-Nicolas, Tania, bonnet bleu sur la tête, enchaîne les longueurs. L'Ukrainienne de 13 ans double tous les autres nageurs, sous le regard de son entraîneuse Léa Pineau. "C'est une très bonne nageuse, elle a de très bons temps", souligne sa coach. Tania a fui la guerre et sa ville natale de Dnipro pour la Mayenne, où elle est arrivée avec sa maman le 14 mars dernier. L'adolescente s'est intégrée au club de natation de Laval, le Stade Lavallois Natation, comme un poisson dans l'eau.

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Sept entraînements par semaine

"Elle est très grande, avec un physique propice à la natation, ajoute son entraîneuse. Elle a des qualités aquatiques." Léa Pineau est entraîneuse de natation depuis dix ans, dont six à Laval. La coach est impressionnée par son nouvelle recrue. "Elle est arrivée d'Ukraine avec un fonctionnement totalement différent du nôtre mais elle a complétement accepté ce que je voulais mettre en place pour elle. Et ça, ça m'impressionne.

Tania et sa coach Léa Pineau (à gauche) espèrent se qualifier aux championnats de France.
Tania et sa coach Léa Pineau (à gauche) espèrent se qualifier aux championnats de France. © Radio France - Julien Prouvoyeur

En Ukraine, la jeune nageuse n'allait plus à l'école pour se consacrer entièrement à la natation : elle s'entraînait douze à treize fois par semaine ! À Laval, le programme a quelque peu changé : seulement sept entraînements par semaine. "C'était très compliqué au début, explique Léa Pineau, parce que Tania venait dans l'optique de ne faire que de natation. Alors, le premier jour, il y a eu pas mal d'incompréhension parce que l'on n'a pas la même vision du sport en France et en Ukraine. Mais au fur et à mesure, ça c'est détendu."

"Elle se donne à 100%"

Reste toutefois une difficulté : la barrière de la langue. Tania ne parle ni français ni anglais. Sa coach a dû trouver des astuces pour expliquer les séances. Son secret : un tableau blanc et beaucoup de mimes. "J'ai commencé par écrire des mots en russe pour essayer de faire la traduction, puis j'ai utilisé le vocabulaire de natation en russe et en anglais. Mais ça n'a pas très bien fonctionné, rit Léa Pineau. Du coup, on est parties sur le mode de travail classique : j'écris en français sur le tableau et au fur et à mesure Tania connaît les mots. Après, je lui montre ce qu'il faut faire, comme aux autres.

Depuis, Tania travaille dur, malgré le contexte dans son pays en guerre. "Elle est très forte par rapport à ça, assure Léa Pineau. _Je pense même que l'entraînement lui fait du bien. En tout cas, ce que je vois c'est que quand elle s'entraîne, elle est vraiment à 100% dedans. Je ne remarque pas de fluctuations d'humeurs ou de changements physiques pendant les entraînement_s." L'objectif pour Léa et Tania est désormais de se qualifier aux championnats de France ouverts aux nageurs étrangers. Selon sa coach, la jeune athlète a toutes ses chances !

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