JO Paris 2024 : Gwendal Bisch, le plongeur de Strasbourg tombé dedans "comme Obélix quand il était petit"

Gwendal Bisch va enfin vivre son rêve olympique. Le plongeur strasbourgeois de 25 ans est qualifié pour les jeux de Paris en plongeon à 3 mètres. Ce seront ses premiers JO, après la déconvenue de 2021 : sélectionné pour Tokyo, il avait dû renoncer, testé positif au Covid deux jours avant. "Niveau sportif, c'est la compétition de référence", reconnaît-il, quand France Bleu Alsace l'a rencontré en marge de son entraînement en janvier 2024 à l'INSEP, le centre de référencement pour les athlètes de haut niveau, à Paris.

Les Jeux en France "devant son public, sa famille, c'est super cool", se réjouit le plongeur, "et ça fait plaisir de représenter Strasbourg parce que c'est une ville que j'aime". Il est toujours licencié au club Team Strasbourg.

La "sensation de voler"

"J'ai commencé le plongeon à 6 ans", raconte Gwendal Bisch, "comme Obélix, je ne suis pas tombé dans la marmite, mais je suis tombé dans la fosse". Depuis, il n'a pas arrêté, pour l'amour de l'eau, la "sensation de voler", de sentir "où on est, à quel moment ouvrir" pour entrer dans l'eau et produire un plongeon parfait.

Disputer les JO de Paris 2024, c'est aussi une revanche sur une mésaventure personnelle : contrôlé positif au cannabis en 2022, il est exclu de l'INSEP. "Un mal pour un bien", reconnaît Gwendal Bisch, qui s'est plongé dans le travail et a pu réintégrer l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance à la rentrée 2023. Le plongeur reconnaît s'entraîner "plus intelligemment", être "plus assidu, plus concentré".

"Si vous aimez l'eau et l'acrobatie, venez au plongeon !"

Pas facile pourtant pour un plongeur de haut niveau de concilier exigence sportive et vie quotidienne. En marge de son entraînement, Gwendal Bisch est maître-nageur, il entraîne un club de plongeon et assure de temps en temps des heures de surveillance. Il reçoit aussi des aides de la ville. Le plongeon est une discipline presque confidentielle. "En 2004, on était 200 licenciés à Strasbourg", se souvient-il, "en 2023, on était 500 licenciés en France".

Gwendal Bisch veut relancer le plongeon et partager sa passion : "L'amour que j'ai pour le plongeon, je n'ai pas envie qu'il s'éteigne !" Son objectif, après sa carrière sportive, sera de développer un grand club à Strasbourg, avec tous les âges et tous les niveaux. Alors, "si vous aimez l'eau et l'acrobatie, venez au plongeon. Et si vous êtes tête en l'air, ça passe aussi !".