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Stade Français / Stade Toulousain : aux joueurs de faire taire les critiques

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Attention, champion en danger! Le Stade Français, tenant du titre, pointe ce dimanche à une inquiétante 12e place du Top 14 et ce, avant de recevoir le leader, Toulouse, en match en retard de la 12e journée. Aux Parisiens de redresser la barre pour ne pas devoir jouer le maintien toute la saison.

Le Stade Français va devoir être uni pour vaincre le Stade Toulousain
Le Stade Français va devoir être uni pour vaincre le Stade Toulousain - ©stade.fr/photo Stéphane Hamel

Premier match de l'année 2016 pour le Stade Français Paris et déjà un rendez-vous capital pour les champions de France en titre : ils reçoivent ce dimanche soir, à 21 heures, le leader du Top 14, le Stade Toulousain, à l'occasion de la 12e journée de championnat. Rendez-vous capital car les Parisiens pourraient, en cas de défaite, se retrouver à jouer le maintien.

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"Faut arrêter de rigoler, de dire qu'on a le temps. C'est le Stade Français qui est en danger"

Mais pas question de rendre les armes dans les rangs parisiens. Après une mise au point en début de semaine après l'échec d'Oyonnax, après de longues discussions, les joueurs et le staff se disent prêts à relever le défi, même face à Toulouse, une équipe qui ne réussit pas vraiment au Stade Français depuis 2012 et l'arrivée de Gonzalo Quesada. Comme si tout le monde avait enfin pris conscience de la situation plus que délicate, l'arrière international Hugo Bonneval avertit "faut arrêter de rigoler. Faut arrêter de dire qu'on a le temps. Noel est déjà passé...Ce sont des moments pas faciles à vivre car c'est le Stade Français qui est en danger!"

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"Il y a une ambiance bizarrement positive"

Et si le staff s'est montré très ferme cette semaine, demandant de l'implication et de l'application à chaque entraînement, pas question pour autant de tout remettre en cause. Contesté à l'extérieur sur sa méthode, critiqué pour son soit disant "côté trop gentil", "pas assez dur avec ses joueurs", Gonzalo Quesada tient à rester fidèle à sa philosophie : il ne se mettra pas à hurler sur ses troupes comme cela est souvent montré dans les autres équipes. Pas le style du bonhomme. Prenant le parfait contre-pied, l'entraîneur argentin expliquait même cette semaine en conférence de presse "il y a une ambiance bizarrement positive, je ne sais pas trop comment l'expliqueron sent qu'il y a une envie profonde qui commence à émerger dans ce groupe et c'est plutôt rassurant.On est heureusement tous conscient de la situation" avant de répondre avec ironie aux critiques : "moi, cela m'a fait rire de lire toute cette semaine, sans connaître notre expérience, qu'on sent qu'on n'est pas prêt à gérer une situation pareille et que les joueurs qui sont très gâtés, habitués à gagner titre après titre, dans un confort total depuis tant d'années, avec des structures énormes...Evidemment, cela peut être une source de motivation supplémentaire." 

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L'homme ne l'avouera jamais mais on a dû mal à croire que toutes ces critiques ne le touchent pas un tant soit peu. Reste aux Parisiens à retrouver cet esprit revanchard sur le terrain, solidaire, celui qu'ils avaient quand personne ne les voyait champion, quand personne ne croyait en eux. C'est par là très certainement que passe l'embellie malgré les blessures, malgré les bleus à l'âme. 

"On a du mal à se lâcher"

Reste aussi à faire fi de l'enjeu, de la peur de perdre car comme le reconnaît l'ouvreur Jules Plisson, de retour, "on a du mal à se lâcher, on a du mal à prendre les initiatives que l'on prenait l'année dernière sans avoir peur de la conséquence. On est dans une situation où nous joueurs, on a peut-être un peu plus peur de faire la passe de plus ou de prendre l'initiative de trop et sur le terrain, on est là à jouer un jeu qui ne nous ressemble pas" mais l'international tricolore ajoute "je suis sûr que dimanche, on répondra présent dans l'état d'esprit, j'ai vraiment senti un état d'esprit irréprochable et une concentration maximale pour dimanche."

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Reste un problème supplémentaire : le Stade Français n'a jamais réussi à battre Toulouse sous l'ère Quesada et a même eu tendance à encaisser de grosses fessées. Une adversité de plus pour faire réagir le groupe?

Stade Français/Stade Toulousain, au stade Jean-Bouin, un match à vivre en direct et en intégralité sur France Bleu 107.1, ce dimanche, à 21 heures. Attention, prenez vos précautions si vous allez au stade, les mesures de sécurité spécifiques sont maintenues et ce, au moins jusqu'à la fin janvier. Les casques et les sacs restent notamment interdits. 

On regrettera d'ailleurs l'horaire du match, une fois de plus dicté par la télévision. Comment attirer du public, mobiliser les supporters à Paris, un soir de retour de vacances, une veille de rentrée scolaire? N'en déplaise aux retombées économiques rapides, le rugby est par essence un sport qui se joue dans la chaleur d'une enceinte et non dans des stades vides mais c'est un autre débat.

Les compos :

Stade_ Français __: _Heinke van der Merwe-Laurent Sempéré-Paul Alo-Emile ; Hugh Pyle-Pascal Papé; Antoine Burnan-Jono Ross-Sergio Parisse (CAP); Will Genia-Jules Plisson; Djibril Camara-Jonathan Danty-Paul Williams-Jérémy Sinzelle; Hugo Bonneval. Remplaçants : Craig Burden, Emmanuel Felsina, Paul Gabrillagues, Matthieu Ugena, Julien Dupuy, Morne Steyn, Waisea et Rabah Slimani. 

Stade Toulousain : Vasil Kakovin-Christopher Tolofua-Census Johnston; Yohan Maestri-Patricio Albacete; Thierry Dusautoir (CAP)-Imanol Harinordoquy-Louis Picamoles ; Sébastien Bézy-Jean-Marc Doussain; Alexis Palisson-Toby Flood-Gael Fickou-Vincent Clerc; Maxime Médard. Remplaçants : Julien Marchal, Cyril Baille, Iosefa Tekori, Yacouba Camara, Gillian Galan, Florian Fritz, Clément Poitreneaud, Dorian Aldegheri. 

L'info en continu

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