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Rugby - "Nous espérons continuer à nous déplacer" : Didier, fidèle supporter du CA Brive

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Avant la mise en place de la jauge à 5 000 spectateurs dans les stades, il reste un match pour les supporters du CAB. Certes, il est à l'extérieur contre la Section Paloise, mais de nombreux amoureux du club briviste vont faire le déplacement.

Didier Nicolas, fidèle fan du CA Brive, ici sans son attirail de supporter Didier Nicolas, fidèle fan du CA Brive, ici sans son attirail de supporter
Didier Nicolas, fidèle fan du CA Brive, ici sans son attirail de supporter © Radio France - Mickaël Chailloux

Comme depuis le début de  la saison, les supporters de Brive font le déplacement à l'extérieur. A Toulon, néanmoins, plus de cinq heures et demi de route depuis la Corrèze, le déplacement était complexe. Mais, Didier Nicolas, passionné de rugby, était quand même présent_, "pour voir le stade Félix Mayol, une enceinte mythique"_ dit-il. 

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Des voyages en bus entre supporters

Depuis l'âge de 15 ans, Didier, qui habite à Tulle, fréquente les stades. Ancien pensionnaire de l'amicale des supporters du XV Briviste, il a désormais rejoint les "100% Coujous", autour de son président emblématique Manolo. C'est lui d'ailleurs qui l'a mis en valeur dans une de ses vidéos sur Facebook. Car Didier n'est pas un supporter comme les autres : il est là à tous les matchs, domicile et extérieur. Il prend sa place dans le bus affrété par l'association, en partenariat avec l'entreprise Faure. 

"On a une place à prix modique, 35 euros" explique le supporter briviste, qui raconte une journée type de match. "On part tôt le matin, comme pour ce dimanche (match à 14 heures). Le bus part à 6h30, donc lever à 5h30 et retour pas avant minuit/une heure. Avec l'association, on a des casse-croûtes qu'on mange aussi, ça nous permet de créer du lien" explique Didier. Parfois, le retour est compliqué. Les matchs comme celui de Biarritz ou celui de Toulon sont durs. "Et celui de Toulouse, confirme Didier, on était très malheureux, car on avait un point et on veut attaquer...mais on ne peut pas leur en vouloir," ajoute magnanime le fan des Coujous. 

"Ils font des efforts de fous" souligne le capitaine Saïd Hirèche

Il ne croît pas si bien dire. Sa femme Paulette fait les matchs avec lui. "On est calé sur le CAB. Elle est fan de rugby comme moi, elle regarde tous les matchs...quand on a un rendez-vous et que cela se percute avec un match, on choisit le CAB" souligne, un brin goguenard, le cinquantenaire amoureux du ballon ovale. 

Forcement, l'annonce récente du gouvernement grise un peu le regard de Didier, encore plein d'espérances cependant. "On espère qu'avec cette jauge à 5 000, les clubs adverses pourront accueillir quelques supporters. Mais, la décision ne nous appartient pas" explique le sage Didier. 

Du côté des joueurs, cette aide venue du 16e homme dans un stade originellement conquis aux locaux est bien utile. Saïd Hirèche, le capitaine du CAB, ne dit pas le contraire. "Bien sûr que dans ce contexte sanitaire compliqué, c'est toujours bien de compter sur du soutien. A domicile, on l'a toujours eu  A l'extérieur aussi, ils font des efforts de fous. Ils font des sacrifices, parce que ça coûte de l'argent. Ils ont la même passion que nous, tout simplement. Alors, on n'oublie pas d'aller les remercier à la fin de chaque match. Parce que c'est important d'être là pour eux, comme eux, sont là pour nous"

Le 16e homme a donc vraiment sa vertu. Reste à savoir dans quel principe les équipes adverses pourront se déplacer jusqu'au 23 janvier à l'extérieur. En attendant, Didier et sa femme Paulette vont encore parcourir la France et ses stades mythiques, du Michelin à Deflandre en passant par Aimé Giral. 

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