Rugby – Nationale 2 : le Stade Langonnais ne s’interdit rien
Un an après son titre en Fédérale 1, le club girondin, vainqueur du Stade Métropolitain à Villeurbanne (9-6) se retrouve en demi-finale. A deux matches d’un incroyable doublé et d’une accession en Nationale, le troisième niveau du rugby français.
Le 18 juin dernier après la victoire face à Valence d’Agen (17-12), la fête avait duré toute la nuit. D’abord au stade Comberlin puis en centre-ville où joueurs et supporters avaient transformé la fontaine municipale en piscine. Une scène qui pourrait se reproduire si Langon va au bout de son rêve et accède à la Nationale.
« On surfe un peu sur la vague, se félicite Romain Cabannes qui a rejoint le staff l’an passé. On ne savait pas trop où on en était, on avait peur d’être le petit poucet. Mais le rugby reste assez imprévisible. Un groupe, le jeu pratiqué, un peu de réussite… Ca peut vite faire d’une saison galère, une saison exceptionnelle. On a été performant donc il y a une forme de logique. »
« On se doit de tenter l’aventure »
Mais accéder au 3ème niveau du rugby français, ce serait poser ses crampons dans un autre monde avec quelques places fortes de l'ovalie, Narbonne, Bourgoin, Albi. Un monde où les clubs ont quasiment tous le statut professionnel avec un budget moyen supérieur à 3 millions d'euros soit trois fois plus que celui du Stade Langonnais (950 000 euros) cette saison.
Le petit poucet girondin ne veut pas voir plus loin que la demi-finale qui l’attend ce dimanche face à Rennes. Pour l'instant. Ses joueurs s'entraînent 3 à 4 fois dans la semaine, reçoivent une indemnisation dans le cadre d’un contrat fédéral mais ils ont tous un métier à côté. Certains auraient pu passer pro, d'autres ont choisi ce mode de vie plus équilibré.
« Ils sont bons parce que justement ils n’ont pas la pression de se dire que quand le rugby ne va pas, ils n’ont plus rien, poursuit celui qui a soulevé un Brennus avec Castres en 2013. Ils sont très enthousiastes dans leur rugby. On a un peu moins de moyens que d’autres clubs mais on n’est pas une exception. Salles, qui a comme nous le statut pluriactif, a fini premier de la phase régulière. Les joueurs sont très investis."
Si montée il y a, le club ne la refusera pas. « Si on se donne sportivement les moyens d’y aller, on se doit de tenter l’aventure » explique l’ancien trois-quarts. Avec ses valeurs, sa philosophie et un seul impératif : ne pas mettre financièrement sa structure en danger. Quitte à imiter Vienne, promu l'an passé, et qui a traversé cette saison dans les bas-fonds du classement.
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