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Pro D2 : "Je ne vais pas vous mentir, on n'est pas en confiance," les déclas de Biarritz après Carcassonne

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Biarritz a vaincu sans convaincre l'U.S. Carcassonne lors de la 5e journée de Pro D2. Après une entame séduisante, les Biarrots se sont progressivement éteints et ont même joué avec le feu avant de se reprendre. Après cinq journées de championnats, l'atterrissage en deuxième division est compliqué.

Biarritz a eu toutes les peines du monde à se défaire de Carcassonne, après avoir dominé sans partage les 20 premières minutes. Biarritz a eu toutes les peines du monde à se défaire de Carcassonne, après avoir dominé sans partage les 20 premières minutes.
Biarritz a eu toutes les peines du monde à se défaire de Carcassonne, après avoir dominé sans partage les 20 premières minutes. © Maxppp - Emilie Drouinaud

Vingt minutes, et puis s'en va. Ce vendredi contre Carcassonne, le Biarritz Olympique a rendu une copie parfaite pendant les vingt premières minutes, avec deux essais à la clé, et un jeu léché et séduisant en prime. Mais progressivement, les Biarrots se sont éteints. La faute bien sûr à Carcassonne, qui n'a jamais rien lâche, mais aussi à eux-mêmes. Par manque de confiance en eux, et alors qu'ils étaient maîtres de la situation, les joueurs de Matthew Clarkin et Shaun Sowerby ont multiplié les imprécisions, les fautes de main et l'indiscipline. Au point, alors qu'il y avait un bonus offensif à aller chercher, de tenter une pénalité à la 80e quand le score était de 29 à 23 pour eux... par crainte d'une relance de 90m de Carcassonne en cas de ballon mal maîtrisé. 

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Score final, 32-23 pour Biarritz contre Carcassonne. Les Biarrots terminent ce premier bloc de Pro D2 avec un bilan mitigé, deux victoires, deux défaites et un match nul. Dans le contenu, ils ont encore du mal à convaincre, malgré quelques fulgurances qui laissent deviner tout le potentiel de cette équipe. 

Ils ont dit 

Gilles Bosch, demi d'ouverture de Biarritz : "On avait l'occasion de prendre le bonus offensif, ça aurait été un gros résultat, mais la décision d'assurer la victoire était la bonne aussi. On avait prévu de les jouer en mettant beaucoup de vitesse, ça a fonctionné, puis on est retombé dans nos travers, et eux se sont réveillés. Quand ils reviennent à un point, on n'a pas eu peur, mais on ne va pas se mentir, c'est vrai qu'on n'est pas une équipe en confiance. On fait un début de saison mitigé, donc forcément, dès qu'on prend des points, on baisse un peu la tête, il faut qu'on travaille sur ça, qu'on retrouve la confiance. On a développé du beau jeu, il faut qu'on bâtisse sur ça, qu'on soit plus consistants sur 80 minutes. Ce qui est frustrant, c'est ce qu'on arrive à faire comme jeu pendant 20 minutes, et puis derrière, qu'on ne le fasse plus pendant 60 minutes. On ne prend pas de plaisir, et quand on sort du match, on sait qu'il y avait quelque chose de mieux à faire. Il faut peut-être qu'on parle un peu moins, on parle beaucoup sur le terrain, il faudrait qu'on se concentre un peu plus sur notre rôle à tous, même quand ça va mal. C'est comme ça qu'on revient dans les matches.

Bastien Soury, talonneur de Biarritz : " [À la 80e], je me dis qu'il y a six points d'écart, on est à un essai du bonus, on n'a pas grand-chose à perdre, mais après, vu comme on est capable d'alterner le très bon et le très très nul, on aurait peut-être été capables de prendre un essai de 90m et de perdre le match. On a un capitaine qui a pris une décision, on l'a respectée, on a tous suivi le capitaine. Moi j'ai donné mon avis, il m'a dit que ce serait les trois points, et ça l'a été. On fait 20 minutes où on maîtrise le match, et je crois qu'après ça nous monte à la tête. On se permet de faire des choses, on ne respecte pas Carcassonne, on prend un retour de bâton et au final, on joue avec la pression jusqu'à la 75e parce que Carcassonne a recollé.  C'est peut-être ça aussi qui nous fait prendre les points à la fin plutôt que d'aller en touche, au final on n'a pas tant de confiance que ça. Moi je ne vais pas vous mentir, on n'est pas en confiance. On descend de Top 14, on devrait avoir de la constance dans ce qu'on produit. Oui on est en reconstruction, mais on a eu une préparation comme tout le monde, on n'est pas les seuls dans de ce cas. Je vais pas me cacher, moi je parle sur le terrain, parce que je suis comme ça. J'essaie de me taire parce qu'il y a un capitaine et une charnière à suivre, mais quand je vois qu'on s'envoie des chistéras, au bout d'un moment, capitaine ou pas, il faut dire aux mecs ce qu'on pense."

Shaun Sowerby, entraîneur de savants de Biarritz : "Quand on est au bord du terrain, le ressenti n'est pas le même que pour les joueurs. On doit faire confiance aux leaders et au capitaine. On essaie d'avoir une vision commune, mais parfois on voit les choses différemment. Personnellement, moi j'étais pour la pénaltouche, et potentiellement le bonus, par ce que je vois mal Carcassonne sortir de son camp et inscrire un essai transformé, mais c'est mon avis personnel. Je ne suis pas sur le terrain, je suis plus lucide, je n'ai pas fait 80 minutes d'effort. Peut-être qu'ils ont voulu valider les efforts qu'ils ont déployé tout le match, il n'y a pas de soucis, on doit analyser tout ça. En revanche, je ne pense pas qu'on prenne trois points plutôt que la pénaltouche par manque de confiance. Mais encore une fois, je ne suis pas sur le terrain, face à un adversaire coriace qui plus est. C'est sûr qu'il y a de la frustration, de la déception, voire peut-être du soulagement pour certains. Mais on parle d'un point de bonus offensif laissé en route par Biarritz. Si on est Carcassonnais, on peut être déçu de ne rien ramener après ce match. Je vois les deux côtés."

Prochain match pour Biarritz, jeudi 6 octobre, après une semaine de pause qui va faire du bien, du côté de Montauban. À l'issue du premier bloc, Biarritz pointe à la 10e place.  

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