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Nationale 2 - Anglet : "Ce groupe mérite de vivre quelques temps ensemble", l'entraineur Anthony Biscay fait le bilan

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L'entraineur d'Anglet Anthony Biscay revient sur l'élimination de son équipe par Rennes en quart de finale du championnat de France de Nationale 2 ce dimanche 28 avril (21-19).

Anthony Biscay conduit l'AORC depuis deux saisons maintenant Anthony Biscay conduit l'AORC depuis deux saisons maintenant
Anthony Biscay conduit l'AORC depuis deux saisons maintenant © Radio France - Stéphane Garcia

La saison s'arrête là pour l'Anglet Olympique Rugby Club (AORC). Aux portes des demi-finales du championnat de Nationale 2, après sa défaite à Rennes ce dimanche 28 avril (21-19). Le regard du co-entraineur Anthony Biscay sur cette confrontation, mais aussi sur la saison de l'AORC, douze mois après avoir arraché le maintien lors de la dernière journée.

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France Bleu Pays Basque : Une défaite frustrante parce que vous revenez et que vous avez les opportunités pour repasser devant à quelques minutes du terme ?

Anthony Biscay : On est dans le match jusqu'à la fin puisqu'on est dans l'en-but rennais à quatre minutes du terme. On est à égalité à la pause. On prend deux essais entre la 50ᵉ et la 60ᵉ minutes et les gars auraient pu lâcher, mais non. Le retard qu’on avait était malgré tout rattrapable. C’est ce qui fait la qualité de cette équipe : ils sont copains donc forcément, c'est plus simple pour jouer à ce sport. Ils ont réussi à revenir dans le match, à se donner l'opportunité d'aller même le remporter. On finit dans leur en-but à quatre minutes de la fin du match et malheureusement, on ne marque par cet essai (en-avant derrière la ligne, NDLR), mais j'ai tellement de respect pour le joueur (Iban Tsouladze) qui a fini dans l’en-but, parce qu’il fait partie des super gars de ce groupe, qu'on ne lui en veut absolument pas. Malgré tout, il y a deux ou trois moments en deuxième mi-temps où l'on ne maîtrise pas suffisamment bien nos sorties de camp.

Qu'a-t-il finalement manqué à l'AORC ?

De maitrise et les détails. Forcément, on va beaucoup parler de cet essai qu'on ne marque pas dans l'en-but, qui nous aurait permis de repartir de l'avant. Mais il y a un autre moment important en début de deuxième mi-temps où on repasse devant (44ᵉ) et sur le renvoi, on ne maîtrise pas le ballon, on commet un en-avant et derrière, on se remet la pression. Dans des matchs comme ça, à ce moment de l’année, il faut réussir à gérer le maximum de choses et il y a deux ou trois moments qu'on a un peu moins bien gérés. Mais la force collective de ce groupe a fait qu'ils ont réussi malgré tout à rester dans le duel jusqu'au bout, face à une très solide équipe de Rennes. C'est pour ça que c'est frustrant. C'est aussi le côté dramatique des phases finales : tu ne peux pas te rattraper la semaine suivante. J'espère qu’ils garderont tous ces moments-là pour eux, pour leur futur.

Une défaite qui marque la fin de la saison... la frustration vient sans doute aussi de l'envie d'aller le plus loin possible avec ce groupe que vous avez réussi à constituer ces douze derniers mois...

En effet, ça fait deux ans qu'on a ce groupe-là. La saison un peu galère de l'année dernière leur a permis, à mon avis parce qu'il y a beaucoup de jeunes, de gagner de la confiance. Une fois que tu arrives en phase finale, même si bien sûr, on n'avait pas l'ambition de monter ou quoi que ce soit, mais quand tu as la chance de jouer ce genre de match après avoir autant galéré l'an dernier, c'est évident que tu n'as pas envie de t'arrêter au milieu de chemin et que tu veux aller le plus loin possible avec ces garçons-là. On est tellement fiers d'eux, avec Seb (Fauquet, co-entraineur) parce qu'on aurait pu se trouver toutes les excuses du monde et expliquer qu'on n'avait pas les armes pour gagner, avec des suspendus et des blessés, mais la force collective de ce groupe a permis de relever le défi et de la plus belle des manières parce que parce qu'on était finalement proches de l'exploit. La victoire n’aurait pas été volée. La possibilité d’avoir une demi-finale sur terrain neutre donnait envie aux gars de passer un tour de plus.

Maintenant que la saison est finie, quel est le bilan pour vous ?

Un premier bilan avait été effectué, parce que sur la ligne de départ, l'objectif premier était de se maintenir. On a réussi à bien gérer le mois de janvier qui nous a permis d'avoir un maintien un peu plus tôt. Derrière, forcément, une fois que tu attaques les phases finales, ce n'est que du bonus à notre niveau. Il est évident que cette saison est réussie parce que ce groupe est jeune, parce qu'il a réussi à mûrir rapidement par rapport à l'année dernière et qu'il est en constante progression. Ce sera une saison réussie, quand on se lèvera demain matin. Mais c'est vrai que ce soir (dimanche), je crois que la frustration prédomine.

Vous avez dit "j'espère que ce groupe apprendra de cet épisode-là, de ces épisodes-là". Cela veut dire que la suite se fera sans vous et Sébastien Fauquet ?

Non, ça je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est que c'est que ce groupe est jeune et à force de se présenter comme des petits, on a trop souvent baissé la tête l'année dernière. Cette année, ils ont pris conscience qu'il y avait de la qualité, qu'ils n'avaient rien à envier aux autres et je les encourage à continuer. Il y a eu des moments compliqués cette saison et ces gosses de 21, 22 ou 23 ans, bien entourés par quatre ou cinq plus vieux, ont réussi à tenir le cap. Ils ont vécu une belle aventure avec cette fin de saison, cette qualification à Nîmes, ce déplacement à Rennes. C'est une équipe, un groupe qui mérite de vivre encore quelques temps ensemble.

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