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Coupe du monde de rugby : les "Bad boys" restent à la maison

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Ils ont poussé le bouchon un peu loin. Résultat : ils ont été écartés par leur sélectionneur et regarderont la Coupe du monde de rugby à la télévision. Tour d'horizon des "mauvais garçons" qui vont rater le Mondial.

Les "oreilles de lapin" de Manu Tuilagi au Premier ministre anglais Les "oreilles de lapin" de Manu Tuilagi au Premier ministre anglais
Les "oreilles de lapin" de Manu Tuilagi au Premier ministre anglais

Il y a quatre ans, Marc Lièvremont avait qualifié ses joueurs de "sales gosses". Les Bleus étaient pourtant allés jusqu'en finale et n'avaient pas vraiment défrayé la chronique hors du terrain. Au contraire des Anglais dont l'image policée de jeunes bien coiffés formés dans les collèges aux mœurs des plus "British" en avait pris un sérieux coup. 

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Tuilagi champion du monde

Un homme avait symbolisé les frasques anglais lors de ce mondial néo-zélandais : Manu Tuilagi. Le trois-quart centre paraissait pourtant installé pour un long bail au sein du XV de la Rose. Sa puissance créait de sacrées brèches dans les défenses adverses. Mais l'accumulation de dérapages mal contrôlés a eu raison du flegme anglais. Lors du mondial 2011, Manu Tuilagi s'était tout de même offert un plongeon dans le port d'Auckland et quelques sorties nocturnes un peu violentes. Il a ensuite été l'auteur des fameuses "oreilles de lapin" au Premier ministre David Cameron lors d'une photo officielle devant le 10, Downing Street. Finalement, l'incorrigible Manu Tuilagi a été définitivement écarté par le sélectionneur anglais en mai dernier  après avoir molesté un chauffeur de taxi puis deux policières qui voulaient l’interpeller.

Cette Coupe du monde 2011 avait tourné au cauchemar pour le XV de la Rose. Et pas seulement en raison de l'élimination face aux Français en quart de finale. Quelques jours avant, James Haskell, Dylan Hartley et Chris Ashton, trois des joueurs majeurs sur le terrain, avaient dû s'excuser pour des propos jugés humiliants à l'endroit d'une employée de l'hôtel alors qu'ils rentraient d'une sortie nocturne. Des trois, seul James Haskell fait partie cette année du groupe anglais. L'ailier Chris Ashton, jugé individualiste, a été doublé par Watson, Nowell et May. Le talonneur Dylan Hartley a été écarté en raison de gestes violents répétés sur le terrain.

Et en France ?

On évoquait le caractère individualiste de Chris Ashton. L'explication est un peu similaire pour deux joueurs français pourtant reconnus pour leur talent balle en main. Le Toulonnais Maxime Mermoz n'a pas été retenu dans le groupe des 36 pour entamer début juillet la préparation des Bleus. L'ouvreur François Trinh-Duc a été écarté par Philippe Saint-André fin août lors du passage de la liste des 36 à celle des 31.

En Afrique du Sud, la non-sélection de François Steyn peut paraître surprenante. Là encore, le registre est essentiellement celui de l'incompréhension avec le sélectionneur. Ou du non respect des règles jugées essentielles pour évoluer avec l'équipe nationale. Chacun son point de vue. En tous cas, Heyneke Meyer, le sélectionneur des Springboks, a préféré laisser à la maison l'ancien ouvreur du Racing 92. On peut également classer dans cette catégorie l'ancien Toulonnais James O'Connor qui regardera à la télévision les prestations de ses camarades australiens.

Dernière tête brûlée écartée de la Coupe du monde : celui que l'on surnomme Captain America. Il était pourtant le leader de l'équipe des Etats-Unis. Mais Todd Clever, connu pour son style rugueux et son look de catcheur, a été puni pour indiscipline. Il avait notamment manqué deux entraînements de son équipe.

Notre dossier Coupe du monde de rugby 2015

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