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Coupe du monde de rugby féminin : deux Périgourdines aux portes de la gloire

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L'équipe de France de rugby féminin s'apprête à jouer une troisième demi-finale consécutive dans une coupe du monde. Mercredi, face au Canada, les Périgourdines Gaëlle Mignot et Camille Grassineau ont l'opportunité d'écrire leur histoire et l'histoire de l'équipe de France féminine.

Camille Grassineau en bleu.
Camille Grassineau en bleu. - Isabelle Picarel

Cela fait tout simplement 12 ans que l'équipe de France échoue en demi-finale d'une Coupe du monde de rugby. 12 ans que la France reste à quai après s'être hissée dans le dernier carré (en 2002 défaite 30-0 face à la Nouvelle-Zélande ; en 2006 défaite encore une fois face aux néo-zélandaises 40-10 et en 2010 troisième défaite contre la Nouvelle-Zélande 45-7). Il s'agit donc en 2014 de vaincre le signe indien pour les joueuses de Christian Galonnier . Et la bonne nouvelle c'est que le XV de France ne croisera pas la route de la Nouvelle-Zélande pour la 4e fois consécutive.

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La méfiance est tout de même de mise car les Canadiennes sont elles aussi des habituées du dernier carré de la Coupe du monde, depuis 1998 lors du Mondial au Pays-Bas. "Le canada c'est du costaud, que ce soit physiquement et rugbystiquement donc on n’a pas pris l'équipe la plus facile " prévient Camille Grassineau, l'ailière native de Montferrand-du-Périgord. "Mais comme on dit : si on veut être championne du monde il faudra battre tout le monde, donc on commencera par le Canada " termine t-elle.

Difficile de situer cette équipe du Canada aujourd'hui, large vainqueur des Samoa pour leur premier match (42-7) mais qui sort d'un match nul face à l'Angleterre (13-13) en ayant laissé quelques plumes en route. Comme ne manqueront pas de le remarquer les coachs de l'équipe de France, le Canada joue très peu au pied et possède des avants très costaudes. Peut-être la France aura t-elle besoin d'écarter un peu plus son jeu avec ses ailières, un secteur qui réussi plutôt bien aux Françaises pour l'instant.

"Le canada c'est du costaud, que ce soit physiquement et rugbystiquement donc on n’a pas pris l'équipe la plus facile"
— Camille Grassineau, ailière du XV de France**

Aujourd'hui Camille Grassineau a l'occasion d'écrire une nouvelle page de l'histoire du rugby féminin tout comme Gaëlle Mignot, formée au SA Trélissac et capitaine de l'équipe de France. "On est consciente que l'on est dans le dernier carré et que c'est une de ces quatre équipes * [France, Canada, Irlande, Angleterre] qui soulèvera le trophée* . Mais on a surtout pas envie de griller les étapes et de se voir déjà arriver le 17 août jour de la finale " explique cette dernière.

Gaëlle Mignot, lors du Tournoi des Six nations 2014.
Gaëlle Mignot, lors du Tournoi des Six nations 2014. - CC-BY-SA Caroline Léna Becker
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Une première à Jean Bouin...

Mercredi les filles du XV de France, pour la plupart d'entre elles, fouleront la pelouse du stade Jean Bouin pour la toute première fois. Habitués aux pas lourds des joueurs du Stade Français en Top 14, l'enceinte accueille cette fois-ci des joueuses, des étoiles plein les yeux : "C'est un stade assez énorme, on est contente d’y aller. Moi je n'y ai jamais joué et cela rajoutera une petite pression quand on y sera. Il y aura aussi plus de monde car c'est un plus gros stade donc avec la victoire au bout ce sera parfait " espère Camille Grassineau, ailière au Stade Bordelais.

... qui fera sûrement le plein

Si le stade ne sera pas aussi rempli que pour un sommet du Top 14 (quoique), l'engouement lié à ce Mondial féminin devrait attirer des curieux. "Cela va crescendo " d'après Camille Grassineau. "Il y a du monde près du terrain, on voit aussi des audiences télé qui font pâlir. On commence a intéresser les gens, il faut que cela dure. On est pas habitué. Au début on voyait un peu de monde et maintenant tout le monde s'arrache les places !"

"au début on voyait un peu de monde et maintenant tout le monde s'arrache les places ! "
— Camille Grassineau, ailière du XV de France

Toute la famille est réunie

Depuis le début de la compétition, le papa de Gaëlle Mignot, fait le déplacement pour chaque match de sa fille du Périgord à Paris. Cela fait 1000 kilomètres aller-retour par match. Mais quand on aime on ne compte pas :"Cela fait un bon budget essence " sourit Joël. "Je l'ai toujours suivi dans ses compétitions internationales et là avec le parcours qu'elle a, cela vaut quand même le coup de suivre sa fille .* Peut-être que mon frère viendra avec nous aussi. On part toujours en famille car je n'aime pas trop avoir la pression d'autres personnes étrangères à la famille* " explique celui qui a aussi joué au rugby dans le Périgord. D'ailleurs Joël aime souligner le fait qu'il stresse plus que sa fille selon lui avant un match. "Je dors mal la veille et avant le coup d'envoi je m'isole dans la tribune." Nul doute que pour la demi-finale de coupe du monde son rythme cardiaque sera aussi rapide que celui de sa fille sur le terrain.

"Cela vaut quand même le coup de suivre sa fille"
— * Joël, papa périgourdin de la capitaine de l'équipe de France *

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France / Canada c'est mercredi soir à 20h45 au stade Jean Bouin.

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