Lignières : les Canadiens choisissent le Pôle du cheval pour s'entraîner avant les JO

L'équipe de concours complet du Canada va s'installer au Pôle du cheval et de l'âne de Lignières dans le Cher pour sa préparation juste avant les Jeux olympiques de Paris 2024. Les épreuves d'équitation sont prévues à Versailles à partir du 26 juillet mais au moins cinq cavaliers canadiens arriveront dès le 17 juillet à Lignières avec leurs montures pour s'entraîner jusqu'au 23 juillet.

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Le Canada qui fait partie des équipes prétendantes aux médailles en équitation. Les Néo-Zélandais étaient venus visiter les installations de Lignières, mais avaient finalement préféré la Normandie... Un échec aujourd'hui oublié pour Emmanuel Lagarde, président de l'hippodrome de Lignières, "on n'avait pas eu de chance. La délégation néo-zélandaise était venue sur place le jour de l'été où il faisait le plus chaud en France et cela leur a fait peur de s'installer en Berry, bien que nous soyons à moins de trois heures de Versailles et du bon côté du périph."

Une ambiance et un sol comparables au site olympique

Le président de l'hippodrome de Lignières a également tiré les enseignements du refus néo-zélandais. Il a su adapter son discours pour coller aux demandes des cavaliers anglo-saxons, qui aiment s'entraîner sur une petite pente, alors que la piste de l'hippodrome est plutôt plane. "On leur a dit : écoutez, l'hippodrome, c'est un plan mais si on vous met beaucoup d'eau et qu'on laisse l'herbe haute, ça va faire comme si vous étiez en côte. Les chevaux devront faire des efforts identiques et peineront un peu plus avec ce terrain plus lourd."

Emmanuel Lagarde a également insisté sur la présence de la carrière comparable à celle des épreuves olympiques : "Vous allez rentrer à Versailles, vous aurez deux grandes tribunes avec du public, il y aura fatalement des flashes, il y aura fatalement un murmure, et cela pourra impressionner les chevaux. C'est vrai que notre carrière qui est un peu en bas, avec une cuvette, ça permet de mettre des gens autour, avec les drapeaux et ça s'apparente à Versailles. Et en plus, ce sera le même type de sol. C'est aussi un avantage de notre site."

Si les équipements équestres seront privatisés pour les cavaliers canadiens, le village, la piscine resteront ouverts pour les touristes qui pourront donc les côtoyer se réjouit Jacques Fleury, président du Conseil départemental du Cher. "C'est tout le travail que l'on va mener pour faire rayonner le Pôle du cheval, mais permettre aussi au public de rencontrer les cavaliers canadiens. C'est vrai qu'on a été déçus de la non-venue des Néo-Zélandais, mais on n'a pas voulu baisser les bras. On a toujours voulu y croire et notre persévérance a payé."

L'équipe canadienne paiera son hébergement précise le Département. Un acteur a également œuvré dans l'ombre à cette venue : Pierre Le Goupil, chef de piste du concours international de Lignières. Il sera chef de piste à Versailles et a pu mettre à profit son relationnel avec Lignières. Le Canada a remporté cet automne les jeux panaméricains par équipe qui se déroulaient au Chili. C'est un bon outsider pour Paris 2024.