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Ski alpin : "J'ai senti tout de suite que mon genou avait lâché" explique Alexis Pinturault après sa blessure

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Le skieur de Courchevel (Savoie) Alexis Pinturault, blessé au genou il y a moins d'une semaine lors du Super-G de Wengen (Suisse), s'est confié jeudi sur son état de santé. Il ne sait pas encore quand il pourra remonter sur les skis, bien conscient que de longs mois de convalescence l'attendent.

Alexis Pinturault s'est blessé au genou lors du Super-G de Wengen, le 12 janvier 2024. Alexis Pinturault s'est blessé au genou lors du Super-G de Wengen, le 12 janvier 2024.
Alexis Pinturault s'est blessé au genou lors du Super-G de Wengen, le 12 janvier 2024. © Radio France - Pierre Teyssot.

Moins d'une semaine après sa grosse chute lors du Super-G de Wengen en Suisse et sa blessure au genou, le skieur de Courchevel Alexis Pinturault a donné de ses nouvelles lors d'une conférence de presse ce jeudi. Victime d'une rupture des ligaments antérieurs et d’une lésion du ménisque interne du genou gauche, le skieur a dû faire une croix sur le ski de compétition cette saison. "Sur cette dernière bosse, j'ai senti tout de suite que mon genou avait lâché", raconte Pinturault. "Ça a été un choc, c'est un accident comme on n'a pas envie de vivre en tant qu'athlète."

De longues semaines de convalescence

"J'ai vu le chirurgien et je devrais normalement être opéré mardi", explique le champion savoyard, qui confie avoir encore une contusion osseuse avec un épanchement. C'est docteur Bertrand Sonnery-Cottet, chirurgien orthopédiste spécialiste des traumatismes du genou, qui doit opérer Alexis Pinturault au sein d'un hôpital privé de Lyon. "La blessure, c'est une épée de Damoclès qui existe au-dessus de nos têtes, nous, sportifs de haut-niveau. Oui j'ai 32 ans, mais il n'y a jamais de bons moments pour une blessure. Pour moi, la seule manière de gérer tout ça, c'est d'accepter les épreuves qui m'attendent ces prochains mois, lors de ma convalescence."

"Je ne sais pas si j'arriverais à revenir à mon meilleur niveau"

Une convalescence qui va passer par un repos à la maison, avec un début de rééducation pendant environ un mois après l'opération. "Comme disait Johan Clarey, les athlètes qui récupèrent le mieux sont les plus fainéants ", confie Alexis Pinturault, devenu papa d'une petite fille début janvier. "Il faut donc être patient et, pour l'instant, je n'ai pas en tête le moment où je remonterai sur les skis, ça viendra bien plus tard."

Interrogé sur une possible fin de carrière, le champion du monde en titre du combiné explique y avoir pensé lorsqu'il s'est retrouvé à l'hôpital. "Ça m'a traversé l'esprit... Ce n'est pas une opération si simple que ça, ça peut amener des complications et même encore aujourd'hui, je ne sais pas si j'arriverais à revenir à mon meilleur niveau dans le futur. Je reviendrai sur les skis, c'est sûr, mais il y a cette interrogation de savoir si j'arriverais à être de nouveau compétitif."

"Faire un vrai ménage" dans l'organisation du calendrier de Coupe du monde

Alors que plusieurs skieurs du circuit se sont blessés sur l'étape de Coupe du monde de Wengen, comme le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde, Alexis Pinturault est revenu sur l'organisation des courses au sein du calendrier international. "Dès qu'une course est annulée, on en rajoute. Nous les skieurs, on n'est pas contre faire des courses, mais pas si ça crée une surcharge. Je ne sais pas si ma blessure est liée à ça, peut-être que je fais une faute, mais finir par la descente longue de Wengen, pour moi c'est qu'on a clairement envie de balancer les athlètes à l'hôpital", tacle le Savoyard. "Ce weekend, il y a encore deux descentes à Kitzbühel... Il faut une prise de conscience, il faut faire un vrai ménage, mais on dirait que personne, ni la FIS ni les fédérations nationales n'ont envie de le faire."

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