Stade Rennais : avant le PSG, retour sur les récentes demi-finales de Coupe de France du club

Le Stade Rennais va disputer ce mercredi 3 avril à Paris la 17e demi-finale de Coupe de France de son histoire, la 8e, déjà, au 21e siècle. Ce sera le cinquième déplacement sur les six derniers matchs disputés à ce stade de la compétition. On revient sur ces cinq dernières demi-finales disputées par les Rouge et Noir, de la plus récente à la plus ancienne.

Le 5 mars 2020 à Saint-Etienne, la désillusion verte

AS Saint-Etienne (L1) 2-1 Stade Rennais (L1) : Kolodziejczak (43e), Boudebouz (90+4) ; Niang (33e)

Lors de l'exercice 2019/2020, le Stade Rennais de Julien Stéphan surfe sur sa formidable saison précédente, qui l'a vu remporter la Vieille Dame et atteindre les 8e de finale de Ligue Europa pour la première (et seule à ce jour) fois de son histoire. En coupe de France, les Rouge et Noir éliminent cette année-là successivement Amiens (L1), l'Athlético Marseille (N3), Angers (L1), Belfort (N2) avant de se déplacer à Geoffroy-Guichard pour rencontrer Saint-Etienne. Les Rennais prennent les devants : déséquilibré par Saliba dans la surface stéphanoise, Raphinha obtient un penalty transformé par Mbaye Niang (0-1, 33e). Mais l'ASSE revient au score juste avant la pause, quand Kolodziejczak prolonge au fond des filets un centre de Diony (1-1, 43e). En deuxième période, les deux équipes se rendent coup pour coup, mais Boudebouz crucifie Rennes d'une frappe du gauche au ras du poteau de Mendy au bout du temps additionnel (2-1, 94e).

Le 2 avril 2019 à Lyon, le chassé-croisé victorieux

Olympique Lyonnais (L1) 2-3 Stade Rennais (L1) : Traoré (47e), Dembélé (76e, sp) ; Niang (40e), André (55e), Bensebaïni (81e)

En 2019, le Stade Rennais avait déjà dû se déplacer dans la région Auvergne-Rhône-Alpes pour sa demi-finale de Coupe de France. Face à l'OL de Bruno Genesio, les Rouge et Noir frappent les premiers : Mbaye Niang coupe parfaitement un centre venu de la droite pour tromper Anthony Lopes (0-1, 40e). Au retour des vestiaires, Bertrand Traoré égalise d'une frappe enroulée du gauche à l'angle de la surface (1-1, 47e). Rennes repasse devant grâce à une tête de son capitaine Benjamin André sur corner (1-2, 55e) avant d'être une nouvelle fois rejoint au score sur un penalty transformé par Dembélé (2-2, 76e). Mais le Stade Rennais est insubmersible mentalement ce soir-là : après une frappe ratée de Bourigeaud, le ballon revient dans les pieds de Ramy Bensebaïni qui déclenche une frappe du pied droit, son mauvais pied, pour tromper une dernière fois Anthony Lopes. Rennes est en finale. Pour l'anecdote, Jean-Michel Aulas annoncera à l'issue de cette défaite lyonnaise le départ en fin de saison de son coach Bruno Genesio, qui deviendra quelques années plus tard l'entraîneur de son bourreau du 2 avril 2019.

Le 15 avril 2014 à Rennes, la soupe angevine

Stade Rennais (L1) 3-2 SCO Angers (L2) : Toivonen (15e), Grosicki (36e), Makoun (48e) ; Yattara (3e, 89e sp)

Il faut remonter cinq ans avant le sacre de 2019 pour trouver trace de la précédente demi-finale de Coupe de France du Stade Rennais. À l'époque, le Roazhon Park s'appelle encore "Stade de la route de Lorient" et ses sièges sont bleus et verts. Rennes reçoit le SCO Angers, alors pensionnaire de Ligue 2, pour tenter de retrouver le Stade de France, un an après une finale de Coupe de la Ligue perdue face à Saint-Etienne. Les visiteurs frappent les premiers, quand Yattara place un tir puissant sous la barre de Costil (0-1, 3e). Mais la défense angevine, qui accumulera les erreurs ce soir-là, va rassurer les 28.8857 supporters rennais présents : à l'affut, Toivonen pousse au fond des filets un dégagement raté d'Hénin sur son gardien (1-1, 15e), avant que Grosiciki, lancé par Doucouré, ne devance la sortie du portier angevin Malicki pour donner l'avantage au SRFC (2-1, 36e). Makoun inscrit le dernier but rennais sur une frappe axiale déviée dans son but par le malheureux Malicki (3-1, 48e). Yattara réduira l'écart sur penalty (3-2, 89e), en vain. Les supporters rennais envahissent la pelouse, insouciants, avant un nouveau traumatisme face à Guingamp quelques semaines plus tard.

Le 11 avril 2012 à Caen, le trou normand

US Quevilly (Nat) 2-1 Stade Rennais (L1) : Hérouat (63e), Laup (90+3e) ; Féret (8e)

C'est un traumatisme qui a marqué une génération de supporters rennais, au même titre ou presque que les finales perdues face à Guingamp ou le but de Nicolas Fauvergue. Une autre époque. Celle où le Stade Rennais pouvait s'incliner en demi-finale de Coupe de France face à un adversaire de troisième division (National) comme l'US Quevilly. Au Stade Michel d'Ornano de Caen, tout démarre pourtant parfaitement pour les Rouge et Noir : Julien Féret pousse au fond du but vide une frappe de M'Vila repoussée par le poteau (0-1, 8e) en début de match. Brouillons, les Rennais ne parviennent pas à creuser l'écart, et se font rejoindre sur une superbe frappe en lucarne signée Hérouat (1-1, 63e). Sur la brèche, les coéquipiers de Benoît Costil se ruent à l'abordage en fin de match, mais sur une contre-attaque, l'US Quevilly crée l'exploit grâce à une frappe croisée du gauche d'Anthony Laup, lancé en profondeur en face à face avec le gardien rennais. Le stade exulte, Rennes est au fond du trou. Cette gifle laissera des séquelles. Au lendemain du match, des supporters s'invitent à la Piverdière et une petite altercation intervient entre Yann M'Vila et certains fans.

Le 21 avril 2009 à Grenoble, la maîtrise alpine

Grenoble Foot 38 (L1) 0-1 Stade Rennais (L1) : Sow (21e)

Ce n'est pas la plus mémorable des demi-finales de Coupe de France du Stade Rennais, mais cette victoire au Stade des Alpes de Grenoble a permis à l'époque à Rennes de retrouver l'ivresse d'une finale de Coupe de France, pour la première fois depuis son sacre de 1971. À l'époque, le Grenoble Foot 38 est un petit nouveau en Ligue 1, et aligne dans son effectif quelques noms bien connus de la première division, comme Laurent Batlles, Daniel Moreira ou Maxence Flachez. Rennes ouvre le score quand Moussa Sow surgit devant son défenseur après un duel aérien Thomert-Le Crom pour placer une tête victorieuse (0-1, 21e). Par la suite, la plupart des occasions sont rennaises, et seule une barre de Pierre Boya fera trembler les supporters Rouge et Noir. Certes peu efficace, Rennes se contente largement de ce court succès 1-0 en Isère.