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L2 : Mais sérieusement, Brest peut-il monter en L1 ?

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La défaite du Red Star chez lui (enfin, on se comprend) lors de la dernière journée fait que Brest a toujours le podium de la Ligue 2 en ligne de mire, à huit matchs de la fin de la saison... Alors, on s'enflamme ?

On se calme !
On se calme ! © Maxppp - B. Le Grand / Ouest France

Oui car...

1 / C'est mieux depuis un mois et demi. Après la défaite à Ajaccio,  Alex Dupont restreint son groupe. Out Brillault, Cuvillier et Koubemba. Dans le onze, Lorenzi remplace Kéita. Tactiquement, l'équipe se fixe sur un 4-4-2, milieu à plat ou en losange.

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Contre Bourg, Brest parvient à gagner après avoir été rattrapé au score. A Niort, il arrive enfin à aligner une seconde victoire de suite, ce qu'il n'avait plus fait depuis 15 mois. Et face à Créteil, il arrive à égaliser pour la première fois de la saison.

Les latéraux sont bien plus offensifs. Battocchio retrouve du mordant que ce soit en pointe haute du losange, ou en ailier quand il faut suppléer les blessures de Pelé. Les coups de pied arrêtés sont plus décisifs. Et Hartock est toujours décisif quand il le faut.

Depuis le match d'Ajaccio, seul le leader Dijon a pris plus de points que Brest.

2 /Feu-Arles Avignon l'a déjà fait ! Lors de la mythique saison 09/10, après 30 matchs, Arles-Avignon est 6e avec 43 points. 4 points de moins que Metz, classé 3e.

La dynamique n'est pas terrible, avec deux victoires lors des onze précédentes journées. Mais la L2 est tellement serrée qu'Arles-Avignon peut-y croire alors qu'il n'a que cinq points d'avance sur Nantes, 14e !

C'est après un triste (1-1 à Guingamp, lors de la 32e journée, qu'Arles-Avignon grimpe sur le podium. Il n'en redescendra jamais malgré une jolie défaite 3-0 à Châteauroux lors de la 36e journée, suivie d'un nul 0-0 à Sedan.

Arles-Avignon a pris 17 points sur 24, en s'appuyant sur une défense de fer (six buts pris en sept matchs.)

Comparaison n'est pas raison. Mais... Cette saison 09/10 ressemble assez à celle que l'on vit : deux équipes au dessus du lot (dont Brest :-)), un troisième pas souverain du tout, et une forte densité de clubs au pied du podium qui ont bien du mal à enchaîner des résultats.

3 / Souviens-toi 2014. Un final de feu, Brest l'a fait en 2013/2014 avec 19 points sur 24. Et pas que contre des seconds couteaux. Personne n'a oublié la victoire à Lens.

Mais malgré cette chevauchée, Brest n'a jamais été vraiment en mesure de monter. Et il y a une nuance entre une équipe en fin de cycle libérée, et une équipe qui n'a pas le droit à l'erreur.

4 / Sa fin de calendrier par étape. Sur les six prochains matchs au programme, Brest en jouera quatre à Francis-Le Blé où ses statistiques sont plutôt bonnes (quasiment deux points de moyenne par match).

  • 31e journée : vs Dijon (1e)
  • 32e journée : @ Tours (10e)
  • 33e journée : vs Le Havre (4e)
  • 34e journée : @ Sochaux (18e)
  • 35e journée : vs Laval (13e)
  • 36e journée : vs Evian-Thonon Gaillard (16e)
  • 37e journée : @ Clermont (5e)
  • 38e journée : vs  Auxerre (8e)

Les trois prochaines rencontres en diront long. Si Brest reprend des points à Dijon et Le Havre à Le Blé, et s'il aborde bien, entretemps, le déplacement à Tours, Brest pourra croire à son rêve fou. Surtout qu'il enchaînera ensuite avec trois équipes de bas de classement, avec encore une fois, deux matchs à jouer à Le Blé.

Lors de la montée de National en Ligue 2.
Lors de la montée de National en Ligue 2. © Maxppp - E. Le Droff / Le Télégramme

Non car...

1 / Souvenons nous des leçons ! Chaque fois que Brest a eu l'occasion de monter sur le podium, il l'a manquée. Il n'y en a pas eu beaucoup, mais il y en a eu...

Dans cette L2 où tout le monde peut battre tout le monde, personne n'a de marge. Et d'ailleurs, Brest s'en est plusieurs fois bien sorti lors de ses tous derniers matchs à Le Blé : le Paris FC a tiré sur le poteau, Hartock a sauvé une balle de match contre Bourg en toute fin de rencontre, le Cristolien Dabo a manqué trois grosses occasions en seconde période... Même quand Brest mène, il n'affiche pas toujours de la sérénité au moment de subir le jeu.

2 / Y'a de la concurrence. Comme chaque saison, un promu se mêle à la course à la montée, cette saison c'est le Red Star et sa solide défense. Le Havre ne s'imagine pas rester longtemps en L2 grâce à ses superbes installations et ses nouveaux actionnaires américains. Clermont ne s'attendait pas à être si bien classé, mais il s'est bien relancé après son coup de mou du début de l'année. Metz, Lens et Auxerre rêvent de retourner là où ils ont joué si souvent... Chaud. Ils sont nombreux à pouvoir profiter des faux pas.

3 / C'est le pire service à rendre au club ! Est-il bien sérieux de monter en Ligue 1 alors que Denis Le Saint va prendre la Présidence et l'actionnariat majoritaire. Et qu'un nouveau staff va débarquer ?

Le centre de formation mis à part, le club n'est pas plus armé structurellement qu'il ne l'était en 2013, quand il est descendu en Ligue 2. Et il n'a toujours pas officiellement annoncé où l'équipe s'entraînera la saison prochaine.

Denis Le Saint rêve de faire ce qu'il a fait, avec son frère, au Brest Bretagne Handball : donner une empreinte "bretonnante" au club, en s'appuyant sur un staff et une équipe attachés à la Bretagne. Le chantier est vaste et ambitieux. Et cumuler ça avec la construction d'une équipe capable de rivaliser en Ligue 1 ne serait pas aisé.

Brest - Dijon sera à suivre ce vendredi dès 19 h 15 sur France Bleu Breizh Izel avec Thomas Lavaud et Greg Robin. L'invité de l'avant-match sera El Gordo, du groupe brestois "La Lucha Libre"

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