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Girondins de Bordeaux : joueurs, finances, avenir... Gérard Lopez tente d'avancer dans le brouillard

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Le président des Girondins de Bordeaux, Gérard Lopez, est de passage à Bordeaux cette semaine. L'occasion pour lui de parler aux joueurs alors que les négociations se poursuivent autour de l'actionnariat du club.

Gérard Lopez, le président des Girondins de Bordeaux. Gérard Lopez, le président des Girondins de Bordeaux.
Gérard Lopez, le président des Girondins de Bordeaux. © Maxppp

Sa présence ne passe jamais inaperçue car elle est (trop) rare. Gérard Lopez est de passage à Bordeaux en ce milieu de semaine. Le propriétaire et président des Girondins était présent ce mercredi soir à la soirée Millésime avec les partenaires du club. Il a tenu un très court discours alors que son directeur général, Thomas Jacquemier, a pris la parole plus longuement devant le parterre d'invités.

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Jeudi matin, Gérard Lopez s'est sûrement montré beaucoup plus bavard puisqu'il a décidé de prendre la parole devant le vestiaire après l'entraînement, quelques jours seulement après le nouveau naufrage de l'équipe à Annecy (1-3). Pour rappel, les Girondins, 13e de Ligue 2, sont toujours à six points du top 5 et surtout, ils ne comptent plus que quatre points d'avance sur la zone rouge à 9 journées de la fin de la saison. Peu de choses ont filtré de cet échange au Haillan.

Il a déjà remis au pot depuis janvier

L'homme d'affaires hispano-luxembourgeois ne compte de toute manière pas s'éterniser sur le sujet. Aujourd'hui, il a bien d'autres priorités, à commencer par la situation financière du club. Gérard Lopez est toujours à la recherche d'une solution à court et moyen terme. D'ailleurs, selon les informations de France Bleu Gironde, il a d'ores et déjà réinjecté 3 à 4 millions d'euros dans les caisses depuis le mois de janvier pour continuer à assurer le train de vie des Marine et Blanc. Une chose qu'il fera au moins jusqu'en juin prochain si aucune autre solution n'est trouvée d'ici là.

Sur ce sujet brûlant des finances, les négociations se poursuivent ... et les sons de cloche varient d'un interlocuteur à un autre, comme souvent dans ce genre de dossier. Certains affirment que c'est en "voie de finalisation" alors que d'autres prennent (beaucoup) plus de pincettes. Une chose est sûre, c'est que le club a de nouveau saisi le tribunal de commerce de Bordeaux le 4 mars dernier afin d'obtenir une ordonnance de conciliation comme ces dernières saisons. Rien de surprenant. Il a plaidé son dossier en indiquant clairement que le club se tournait aujourd'hui vers la solution d'un prêt, notamment pour financer la saison prochaine. C'était l'une des deux hypothèses sur la table depuis plusieurs mois avec celle de l'arrivée d'un actionnaire minoritaire ou majoritaire au capital des Girondins.

Un prêt de 15-20 millions d'euros

Les négociations sont aujourd'hui bien avancées sur cette solution avec un établissement américano-européen reconnu. Les discussions tournent autour d'un prêt de 15 à 20 millions d'euros avec des taux d'intérêt de 7-8%. Reste à savoir, dans ce cas de figure, si Gérard Lopez remettra aussi au pot, car il a clairement annoncé que le club serait redimensionné comme un club de Ligue 2 si celui-ci enchaînait une troisième saison à ce niveau. C'est-à-dire avec un budget forcément en forte baisse et un effectif proche de celui de la saison 2022/2023 avec de nombreux jeunes.

Du côté de son entourage, on ne veut toujours rien confirmer à ce stade. L'hypothèse de l'arrivée d'un actionnaire existerait toujours. Sur cette piste, deux fonds d'investissement ont encore récemment échangé avec Gérard Lopez : Dynasty Equity (actionnaire minoritaire de Liverpool) et Sixth Street Partners (actionnaire minoritaire du FC Barcelone et des San Antonio Spurs) comme le révèle Sud Ouest. L'un des deux maintient d'ailleurs toujours le contact aujourd'hui. En revanche, comme indiqué précédemment, le dossier Cucci-Benabou n'a jamais été pris au sérieux par le propriétaire et président des Girondins. Le club a reçu simplement de ces derniers des ébauches de projet ("make-up") et une lettre d'intention non-signée qui n'avait donc aucune valeur.

Pour l'instant, aucun intérêt à vendre

De plus, il faut bien comprendre que d'un point de vue économique, Gérard Lopez n'a aucune raison de vendre car, à l'instant T, il ne retrouverait jamais ce qu'il a investi dans le club. C'est-à-dire plus de 60 millions d'euros en compte courant en trois ans. Si tout le monde est bien conscient que le club ne vaut presque rien aujourd'hui, l'homme d'affaires hispano-luxembourgeois espère bien récupérer une bonne partie de son investissement lors d'une future revente (environ 48 millions d'euros). L'objectif est donc de continuer à faire vivre le club (avec l'aide d'un partenaire financier), de se redonner une chance de retrouver la Ligue 1 et de se donner du temps pour vendre dans un contexte plus propice et fructueux.

De plus, quel(s) investisseur(s) aujourd'hui va venir aux Girondins de Bordeaux pour donner tant à l'hispano-luxembourgeois pour racheter le club puis mettre 30 à 40 millions d'euros sur la table pour construire son premier budget ? C'est toute la difficulté de la situation. Cet investisseur existe peut-être, mais à l'heure actuelle, personne n'a vu le bout de son nez au château du Haillan. La situation perdure, avec en plus cette saison des résultats sportifs très décevants par rapport aux investissements, à l'image du top 10 des salaires du club révélé ce jeudi par le journal L'Equipe.

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