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Football : le district de la Somme espère capitaliser sur l'effet Coupe du monde féminine

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Après le succès populaire qu'a été la Coupe du monde féminine de foot, le district de la Somme organisait une réunion avec des clubs. Objectif : tirer profit de cet engouement pour développer la discipline dans le département.

Une réunion s'est tenue lundi soir au district de la Somme pour évoquer les axes de développement du football féminin. Une réunion s'est tenue lundi soir au district de la Somme pour évoquer les axes de développement du football féminin.
Une réunion s'est tenue lundi soir au district de la Somme pour évoquer les axes de développement du football féminin. © Radio France - Thierry Thorel

Et maintenant ? Comment capitaliser après cette Coupe du monde, remportée dimanche par les États-Unis. Une compétition qui a été un succès populaire et médiatique aussi inattendu qu’inédit. Le Mondial organisé en France a été, de l’avis quasi général, une immense réussite. Mais une fois passée l’euphorie, le foot féminin va devoir redoubler d’efforts pour se développer et combler, progressivement, l’immense fossé qui le sépare des hommes.

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"Un effectif qui triple"

C'est en ce sens que le district de football de la Somme organisait une réunion lundi avec une dizaine de clubs. Le but : anticiper la hausse du nombre de licenciés. Car c'est une certitude, la ferveur pour le football féminin est là. "Par rapport à la saison passée, on va tripler les effectifs chez les filles, raconte Loic Paillart, le président de l'ASM Rivery. Depuis le début du mois, on a encore eu beaucoup d'appels [...] On devrait arriver à 50-60 filles."

L'ASM Rivery, l'ASTPF Talmas, l'Amiens SC, l'ESC Longueau, Conty, Prouzel, Moreuil étaient présents à cette réunion au district
L'ASM Rivery, l'ASTPF Talmas, l'Amiens SC, l'ESC Longueau, Conty, Prouzel, Moreuil étaient présents à cette réunion au district © Radio France - Stéphane Garcia

Actuellement, le district compte 1.247 licenciées (22.000 au total, hommes/femmes confondus). Et si depuis plusieurs années la progression oscille entre 8 et 10%, ce chiffre pourrait bien attendre 20% pour franchir la barre des 1.600 joueuses de football en club la saison prochaine. "On s'en félicite, reconnaît Angélique Dantin, directrice technique au district de la Somme. Mais le travail commence pour nous, afin de pouvoir accueillir ces nouvelles joueuses dans les meilleures conditions."

Comment accompagner cette croissance ?

C'est une certitude, il va falloir, plus de bénévoles sur le bords des terrains, à l'entrainement. Aujourd'hui, elles sont 16 femmes formées, 13 éducatrices et animatrice, mais les besoins sont en augmentation. "Même si la mixité est une bonne chose pour le développement du joueur ou de la joueuse, les petites notamment ont encore besoin de repères, sans compter qu'une femme peut rentrer dans un vestiaire [...] on doit aussi faire attention à ces choses-là", explique la coordinatrice du district.

"Grâce aux bons de formations par exemple, un club peut faire le choix de donner l'opportunité à une femme, d'investir, elle n'aurait alors pas à payer les 75 euros nécessaires à l'apprentissage des différents modules". Qui dit plus de pratiquantes dit aussi plus de moyens. Sur cet aspect là, le district continue sa politique de développement, notamment en zone rurale et pourrait donner une enveloppe entre 250 et 400 euros à chaque club qui mettra en place une section féminine.

Structurer le football féminin" - Marcel Glavieux

Pour passer des bureaux aux terrains, deux centres de regroupement départementaux vont être mis en place dès la saison prochaine. "L'un dans le Ponthieu-Vimeux, vers Abbeville et l'autre dans le secteur amiénois, précise Marcel Glavieux, le président du district de la Somme. De façon à ce que tous les 15 jours, les filles puissent participer à des entraînements techniques et collectifs durant plusieurs heures

Reste la difficulté de trouver des équipements, des vestiaires, des terrains. Les partager parfois avec d'autres clubs sportifs. Sur ce point là, le district espère que le Mondial et l'engouement autour de l'événement, seront des arguments massue qui parviendront à convaincre les municipalités.

Le sport loisir chez les seniors

Comprenez les personnes de plus de 18 ans. C'est une discipline qui depuis plusieurs saisons connait un bel engouement : le soir après le travail par exemple, sans aucune compétition. La saison dernière le district avait 32 équipes, le triple par rapport à il y a trois ans. "Ça a explosé et ça va encore continuer", explique Angélique Dantin.

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Le futur du foot féminin doit aussi passer par là, souvent en changeant de format. "Par exemple avec sept par équipe, on évolue sur un demi-terrain. C'est d'autant plus simple qu'on n'a besoin d'un groupe de joueuses moins importants, résume le président du district. C'est aussi s'adapter aux quotidien de ces femmes, qui ont un travail, une famille, des choses à faire. Et leur permettre de prendre du plaisir en découvrant cette discipline, c'est le meilleur moyen d'ancrer le football féminin dans la société". Permettre à des sections de se maintenir, même dans les milieux ruraux, pour affiner le maillage territorial et ainsi toucher le plus grand nombre, un autre des axes de développement du football féminin.

Le football féminin dans la Somme en chiffres

  • 1.247 pratiquantes
  • 34 clubs ayant au moins une équipe féminine et 110 clubs ayant au moins 1 féminine
  • 68 équipes féminines dont 32 séniors et 36 jeunes
  • 16 femmes formées
  • 13 éducatrices et animatrices
  • 464 dirigeantes
  • 10 écoles féminines de football
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