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ENTRETIEN - FC Nantes : le cœur de Jean-Jacques Eydelie reste "jaune et vert, à tout jamais"

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L'ancien défenseur et milieu de terrain du FC Nantes et du SC Bastia se confie avant le quart de finale de Coupe de France prévu jeudi soir à la Beaujoire. Jean-Jacques Eydelie, également champion d'Europe avec l'Olympique de Marseille, partage ses (bons) souvenirs avec les deux clubs.

Jean-Jacques Eydelie, ancien joueur du FC Nantes. Jean-Jacques Eydelie, ancien joueur du FC Nantes.
Jean-Jacques Eydelie, ancien joueur du FC Nantes. © Maxppp - Patrice Magnien

Quelques décennies après, Jean-Jacques Eydelie rouvre sa boîte à souvenirs. L'ancien défenseur et milieu de terrain, devenu par la suite entraîneur, est aujourd'hui à la recherche d'un nouveau club à coacher. Sa dernière expérience remonte à 2018 avec une équipe de première division au Burundi en Afrique. Depuis, Jean-Jacques Eydelie reste toujours ouvert aux propositions. 

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En attendant, il revient avec plaisir sur son parcours au FC Nantes et au SC Bastia, deux clubs qu'il a connu comme joueur. Deux clubs qui s'affrontent aussi ce jeudi soir en quart de finale de Coupe de France. Entretien. 

France Bleu Loire Océan : Jean-Jacques Eydelie, vous avez été formé à Nantes, avant de partir pour Marseille, puis d'atterrir pour deux saisons à Bastia. Votre cœur, il penche aujourd'hui plutôt côté Canari ou côté Corse ? 

Jean-Jacques Eydelie : Mon cœur est jaune et vert, à tout jamais. Cela n'empêche pas que j'aime beaucoup Bastia, mais mon cœur est Nantais. En plus, j'ai rencontré il y a quelques jours Jean-René Toumelin, l'ancien président du FC Nantes. J'ai aussi eu "Coco" Suaudeau au téléphone. Ca m'a fait tout drôle, j'ai eu des frissons partout, ça me rappelle tellement de choses. Nantes, c'est l'endroit où j'ai tout appris. 

Vous avez parlé de quoi justement avec Jean-René Toumelin et "Coco" Suaudeau ? 

On a parlé de la situation du club sous l'ère Kita. On a aussi et surtout parlé des vieux souvenirs, impérissables. Nantes a vraiment été le club le plus important dans ma carrière. Là-bas, j'ai toujours été envahi par le jeu et il n'y a que ça qui me motivait. J'aimais beaucoup la corrélation entre dirigeants et joueurs, il y avait une vraie proximité. 

Un côté familial, un cocon en quelque sorte ?

Exactement, le FC Nantes de l'époque, c'était une grande famille. Alors qu'à Bastia, justement, c'est plutôt la force de caractère, l'esprit guerrier, complètement différent. Un vrai tempérament de feu avec un jeu toujours très accrocheur, très volontaire. J'avais d'ailleurs Fred Antonetti comme entraîneur à l'époque. Il était passionné par le jeu à la nantaise, et dès que je suis arrivé à Bastia, il m'a demandé si je pouvais partager avec lui les secrets de la recette. On a eu des échanges très intéressants. 

Vous trouvez qu'on a perdu de cet esprit-là dans les deux clubs aujourd'hui ? 

Beaucoup de choses ont changé à Nantes, pas forcément en bien. Le côté familial, je le retrouve avec les anciens mais sinon, j'ai l'impression qu'il a disparu. Par contre à Bastia, ça ne changera jamais. Les joueurs qui y jouent savent avant tout qu'il faut tout donner pour ce club. Et là-bas, quand on donne, les Corses savent aussi être généreux en retour. C'est un tempérament qui me plaît beaucoup. 

Vous connaissez très bien le coach actuel à Nantes, Antoine Kombouaré. Vous avez été formés en même temps au club. Le voir aujourd'hui à ce poste, c'est une fierté ? 

Je suis très fier de ce qu'Antoine fait en ce moment au club. J'aime beaucoup son tempérament, parfois volcanique, mais parfois aussi très serein. Il sait de quoi il parle quand il a un groupe dans ses mains, et il sait inculquer un mental de guerrier à ses joueurs. C'est très important dans le football actuel. 

Vous les trouvez comment cette saison les Canaris ? 

Je les trouve bien, il y a beaucoup de bonnes choses. L'équipe évolue, elle est en pleine progression par rapport à l'année dernière, plus sereine. Et pour la Coupe de France, je vois le club finir sur une bonne note. Je ne vois pas pourquoi l'aventure s'arrêterait maintenant, même si avec leur caractère, les Corses ne se laisseront sûrement pas faire (Bastia est actuellement 17ème de Ligue 2). 

Un pronostic pour le match de jeudi soir ? 

Allez, pourquoi pas un match nul et une séance de tirs aux buts ! J'aimerais qu'il y ait du suspens. Maintenant, très sincèrement, Nantes doit l'emporter. 

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