FC Nantes : Kelvin Amian, un retour en France à la recherche du bonheur

Parfois, le projet sportif n'est pas l'unique critère. Kelvin Amian est de ceux-là. "Je voulais revenir en France pour ma famille qui ne se sentait pas très à l’aise en Italie", lance-t-il sans détours, ce vendredi après-midi lors de sa présentation au FC Nantes. En coulisses, ses représentants s'activaient depuis plusieurs mois pour rapatrier le latéral droit de 25 ans. "C'était une priorité" pour le pitchoun formé dans la Ville rose. D'autant que l'horizon de La Spezia, bon dernier de Serie B après avoir été relégué au printemps passé, s'obscurcit de semaine en semaine. "J'ai poussé pour venir ici", révèle Amian qui doit désormais pousser la concurrence pour redonner des ailes à un couloir atone depuis trop d'années.

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Alban Lafont, le conseiller nantais

Si le défenseur polyvalent a vite donné son accord à la direction nantaise, Alban Lafont n'y est peut-être pas pour rien. Ami de Kelvin Amian depuis ses années en Violet, il n'a pas manqué de solliciter le portier international français pour prendre le pouls sur le contexte nantais, guère plus reluisant que celui de son club sur le plan sportif. Il aurait quoi qu'il arrive eu rapidement des nouvelles de son ancien partenaire. "J’ai parlé avec Alban, il m’a dit qu’il allait lui passer un coup de fil", glisse Gourvennec. Dès lors, il ne restait plus qu'à adresser une fin de non-recevoir à l'intérêt porté par le Bologne de Thiago Motta. "Les transferts, c’est comme ça, répond le nouveau numéro 98. Il faut avoir le mental et continuer de travailler." Ça tombe bien, l'ex-international espoir vient pour jouer.

Déçu par les performances de Marcus Coco, partenaire d'Amian chez les Bleuets, Fabien Centonze ou encore Ronaël Pierre-Gabriel, toujours en instance de départ, le technicien nantais veut verrouiller son côté droit et apprécie les qualités défensives d'un joueur "discret mais au charisme naturel", selon un ami. "J’ai grandi, j’ai pris en maturité, promet pour sa part la onzième recrue de la saison. J’ai beaucoup appris tactiquement, là-bas c’est réel. J’ai également pris physiquement." À l'avant-veille du déplacement en Champagne, Jocelyn Gourvennec a appelé ses joueurs à durcir le ton en défense. "J’aime beaucoup les duels, les un contre un, défendre, j’ai vraiment une âme défensive", lui a assuré Kelvin Amian.

Un habitué des luttes pour le maintien

Le regard fixé vers le micro de la salle de presse de la Jonelière, diamants aux oreilles, le néo-Canari est allé à l'essentiel. Mais en attendant d'en savoir plus sur son adaptation au sein de la Maison jaune, l'homme a au moins assuré de sa capacité à assumer la pression et ses responsabilités quand la situation se crispe. Une qualité, ces dernières années à Nantes, barragiste il y a trois ans, maintenu in extremis en mai dernier et en posture inconfortable depuis plusieurs semaines. "Dans la vie, avant d’atteindre la gloire, il y a souvent des échecs, tonne le défenseur qui s'est engagé jusqu'en 2028. Je n’abandonnerai jamais pour atteindre mon but. Je suis déterminé à ne pas regarder en bas."

"Joueur de Serie A en Serie B" à en croire un fin connaisseur du football transalpin, Kelvin Amian n'en dira pas plus sur ses ambitions. Le terrain comme juge de paix, et peut-être dès dimanche contre le Stade de Reims, pour un joueur qui a regardé tous les matches du FC Nantes depuis le début de saison et qui aspire à faire grimper le thermomètre dans un couloir, régulièrement sujet aux coups de froid, depuis le départ de Léo Dubois.