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FC Nantes - Antoine Kombaouré : "Si je suis fier aujourd'hui, c'est que je suis un malade"

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Il s'est forgé une réputation de spécialiste maintien. Après Valenciennes, Guingamp ou Strasbourg, le quinquagénaire est en passe de réussir une nouvelle fois son pari, avec Nantes. Pourtant, il reste prudent à l'heure du pénultième match de la saison, ce dimanche soir contre son ancien club Dijon.

L'entraîneur du FC Nantes, Antoine Kombouaré, reste très prudent avant le déplacement de son équipe à Dijon, ce dimanche. L'entraîneur du FC Nantes, Antoine Kombouaré, reste très prudent avant le déplacement de son équipe à Dijon, ce dimanche.
L'entraîneur du FC Nantes, Antoine Kombouaré, reste très prudent avant le déplacement de son équipe à Dijon, ce dimanche. © Maxppp - Franck Dubray

Il n'y a qu'à jeter un coup d’œil sur le curriculum vitæ d'Antoine Kombaouré pour comprendre que le quinquagénaire a fait des clubs en difficultés sa spécialité. Strasbourg, Valenciennes, Lens, Guingamp, Toulouse ... Avec sa méthode et sa discipline, le technicien kanak aux huit clubs de Ligue 1 est à présent en train de redresser le FC Nantes. Antépénultièmes à deux journées de la fin de la saison, les Canaris ont même l'occasion de quitter leur place de barragiste en cas de succès, ce dimanche soir contre Dijon, lanterne rouge du championnat, "mais tout reste très fragile", tempère l'entraîneur de 57 ans. "Pour moi, c'est le match de l'année", promet même "Casque d'Or". 

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La compétition, moteur d'Antoine Kombouaré

"Vigilant", "humble", "concentré", "confiance". A quelques heures du dernier déplacement de la saison, Antoine a fait du Kombouaré. En plus de 20 minutes face à la presse, il a martelé que rien n'était fait et que son équipe, en convalescence, n'était toujours pas guérie. "Pour le moment, on n'a rien gagné, répète-t-il. Ce qu'on fait c'est mieux mais on est toujours dix-huitième et je ne peux pas être satisfait de mon travail tant qu'il n'est pas terminé. Si je suis fier aujourd'hui, c'est que je suis un malade." Deux saisons se sont écoulées depuis sa période dijonnaise mais sa manière de penser le football n'a pas varié d'un iota. 

On commence à récolter les fruits du travail mis en place.

Ayatollah du temps présent, le technicien originaire de Nouméa s'est logiquement dirigé vers le court-terme. Rigoureux , l'ex-défenseur des Jaunes est aussi fédérateur. "C'est un meneur d'hommes", confirme l'arrière droit Fouad Chafik. "Je suis surpris de l'écart entre l'image que les médias ont de lui et ce qu'il est au quotidien, complète son ancien adjointe David Lhinares, aujourd'hui sur le banc du club condamné. J'ai apprécié l'homme au quotidien même s'il peut avoir un management particulier."

Nantes et Kombouaré en quête de stabilité 

Confiant après trois victoires consécutives, Antoine Kombouaré assure n'avoir aucune certitude quant à l'épilogue de cet exercice. "J'ai trop d'expérience", balaye-t-il. Dijon en fut une. "Il nous avait sauvés dans un contexte particulier au terme d'une saison tumultueuse, se remémore le technicien bourguignon. Ça n'a pas été facile, on est passé par la petite porte, mais l’objectif a été atteint et ça fait partie des belles émotions que j’ai vécues au sein de ce club." En Côte-d'Or, cette saison-là, l'euphorie du maintien était vite retombée avec le départ de son entraîneur alors qu'une proposition de prolongation lui tendait les bras. "J'avais besoin de couper, de prendre des vacances", avait-il confié à son arrivée sur les bords de l'Erdre. 

Le FC Nantes n'a plus enchaîné quatre succès de rang depuis avril 2019 (5).

Si les similitudes sont peu nombreuses entre son épisode dijonnais et ce qu'il vit actuellement à Nantes, de son propre aveu, les questions sur son avenir demeurent. Alors qu'un contrat de deux saisons lui tend les bras en cas de réussite dans son opération sauvetage, pour l'heure Antoine Kombouaré n'a jamais voulu se montrer catégorique quand à son souhait de s'inscrire dans la durée en Loire-Atlantique. "On commence à récolter les fruits du travail mis en place", se satisfait le successeur de Raymond Domenech. La suite s'écrit au conditionnel. Qui plus est pour un homme instable ces dernières années et qui n'a plus enchaîné trois saisons d'affilée depuis cinq ans. 

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