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ENTRETIEN - FC Nantes : Marcus Coco, un casanier qui veut "se mettre en danger" pour franchir un cap

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À l'aise hors des terrains mais à la peine sur le pré, Marcus Coco attaque sa troisième saison avec le FC Nantes. À nouveau en pleine possession de ses moyens, le milieu de terrain veut profiter des matchs amicaux, comme contre Caen ce samedi, pour enfin s'imposer chez les Jaunes. Entretien.

Arrivé en juillet 2019 en provenance de Guingamp, Marcus Coco peine encore à s'imposer au FC Nantes. Il assure néanmoins vouloir franchir un cap, cette saison, en prenant plus de risques. Arrivé en juillet 2019 en provenance de Guingamp, Marcus Coco peine encore à s'imposer au FC Nantes. Il assure néanmoins vouloir franchir un cap, cette saison, en prenant plus de risques.
Arrivé en juillet 2019 en provenance de Guingamp, Marcus Coco peine encore à s'imposer au FC Nantes. Il assure néanmoins vouloir franchir un cap, cette saison, en prenant plus de risques. © Maxppp - Jérôme Fouquet

Le rendez-vous était convenu depuis plusieurs jours. Lorsque Marcus Coco arrive, à l'heure, il arbore un sourire presque aussi expressif qu'un mois et demi plutôt quand il s'était présenté face à la presse, à l'issue du barrage retour contre Toulouse qui avait scellé le maintien du FC Nantes en Ligue 1. Reposé mentalement et physiquement après ses vacances, le Guadeloupéen de 25 ans aspire aujourd'hui à tourner la page d'une saison chaotique. 

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Gravement blessé quelques semaines après son arrivée sur les bords de l'Erdre, l'ailier des Canaris a mis beaucoup de temps à s'en remettre. Titulaire qu'à une quinzaine de reprises la saison passée, l'ailier formé à l'En Avant Guingamp peine, depuis sa signature en juillet 2019, à confirmer tous les espoirs qu'il suscite. 

Conscient qu'il arrive à un stade important de sa carrière, le numéro 11 aspire aujourd'hui à se mettre en danger pour franchir un pallier. Et il voit en ces matchs amicaux, dont celui contre le Stade Malherbe de Caen ce samedi, un moyen de prouver qu'il mérite mieux qu'une place sur le banc des Jaunes. Interview avec "un Breton" "casanier", amateur de musées et de concerts.

Que retenez-vous de la saison écoulée qui a été éprouvante, sur le terrain comme en dehors ?

Mentalement, je me mettais beaucoup de pression, tout seul, sur le fait que je devais faire des choses et tout, alors qu'en fait je revenais de blessure. C'est la réalité et ça prend du temps. Je suis un être humain. J'ai besoin de temps, que ce soit dans la tête et même physiquement pour pouvoir retrouver des habitudes. Ce que j'ai vécu me servira pour plus tard, aujourd'hui, je suis plus fort dans la tête, et collectivement nous sommes plus forts. Maintenant, il va falloir utiliser ça comme force pour le début de la saison. L'année dernière nous a servi de leçon, on a appris qu'il fallait se dire les choses et ça va nous resservir dès le premier match, cette saison.

"Il me fallait du temps, pour me retrouver moi-même"

Êtes-vous déçu de votre saison précédente où vous n'avez pas réussi à vous imposer dans le onze titulaire ?

Je pense que ce n'est pas quelque chose de grave parce que j'avais besoin de temps. Cela faisait quand même un an que je n'avais pas joué au football, ce qui ne m'étais plus arrivé depuis 15 ans. Je pense qu'il me fallait du temps, pour me retrouver moi-même d'abord, avant de pouvoir ensuite réintégrer l'équipe. Aujourd'hui, je ne suis pas pressé, mais je sais que je vais essayer d'apporter le maximum cette saison. 

Aviez-vous besoin de couper du football, après cette saison ?

Pas forcément couper mais voir et faire autre chose que du football. J'ai soufflé, je me suis reposé et, personnellement, les vacances m'ont fait du bien pour prendre du recul et mieux analyser les choses avant de repartir pied au plancher.

L'ailier du FC Nantes Marcus Coco n'a plus inscrit de but en Ligue 1 depuis le 5 décembre 2018, contre Dijon,.
L'ailier du FC Nantes Marcus Coco n'a plus inscrit de but en Ligue 1 depuis le 5 décembre 2018, contre Dijon,. © AFP - Jean Cartuffe

Vous attaquez une nouvelle saison dans l'Ouest de la France, pourquoi faire ce choix de rester ?  

Je suis breton. L'Ouest m'apporte une certaine tranquillité. Je m'y sens bien. Après, voilà, ce n'est pas parce qu'on est bien qu'il ne faut pas se faire mal. Et sur ce point, je dois en faire plus sur la saison qui s'annonce. 

Est-ce que ça veut dire que vous devez vous faire violence ?  

J'ai besoin de me mettre en danger, d'en faire un peu plus, tenter plus et prendre plus de décisions. Je suis quelqu'un qui n'en prend pas trop habituellement. Il faut que j'en fasse plus, même si je me loupe de temps en temps, ce n'est pas grave. Aujourd'hui, j'aborde les choses différemment. Si je me dis que j'ai une idée, je vais le faire. Des fois, c'est mieux d'y aller, faire les choses instinctivement.  

"Maintenant, c'est moi qui ai les cartes en main"

Cette étape passe-t-elle par une plus grande importance à prendre dans le vestiaire ?  

Je dois assumer certaines responsabilités, aujourd'hui je ne suis plus un jeune. Je pense que je dois passer un cap et c'est à moi de faire ce qu'il faut pour y arriver.

Vous êtes-vous fixé des objectifs à atteindre, la saison prochaine ?

Non, en tout cas pas d'objectif chiffré. Je sais qu'il faut que je marque et que je joue. Je vais donner le maximum pour que le coach me donne ma chance mais je ne vais pas vous donner de chiffres parce que ça fait trois ans que je le fais et ça ne marche jamais (sourire).  

L'entraîneur des Canaris Antoine Kombouaré et Marcus Coco se sont connus à Guingamp.
L'entraîneur des Canaris Antoine Kombouaré et Marcus Coco se sont connus à Guingamp. © AFP - Jean-François Monier

Votre relation avec Antoine Kombouaré au FC Nantes est-elle différente de celle vous aviez à Guingamp ?

Elle est différente et c'est normal. Je n'ai plus le même âge, lui non plus, ce sont deux moments différents. Ce n'est pas pareil mais il m'apporte, j'allais dire, les mêmes bonnes choses qu'au début. Il discute avec moi, m'explique les choses et il me répète qu'il a confiance en moi. Maintenant, c'est moi qui ai les cartes en main ! 

Où vous voyez-vous à l'horizon cinq ans ?

Avec moi, c'est une question d'instinct. Ce qui doit se passer se passe, en général. Je suis plutôt comme ça. Je ne me projette pas aussi loin, ça ne sert à rien, il peut se passer trop de choses en cinq ans, si ça trouve dans un an j'arrête le football, on ne peut pas savoir.

Aimeriez-vous travailler dans le milieu du football toute votre vie, ou vous en éloigner une fois votre carrière terminée ?

Pourquoi pas, le football est une passion. Je sais que c'est une chance d'être où j'en suis, aujourd'hui. J'essaie d'en profiter au maximum, tous les jours. Et si je peux continuer à y travailler après la fin de ma carrière, j'en profiterai.  

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