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Coronavirus : des supporters de l'AS Saint-Étienne viennent en aide aux hôpitaux et aux Ehpad

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A Saint-Étienne, le groupe ultra des Green Angels a été parmi les premiers à venir en aide aux hôpitaux et aux Ehpad. En moins de quinze jours, il a récolté près de 12.000 euros.

"Les anges verts soutiennent les blouses blanches." Banderole affichée à l'entrée de l’hôpital Nord. "Les anges verts soutiennent les blouses blanches." Banderole affichée à l'entrée de l’hôpital Nord.
"Les anges verts soutiennent les blouses blanches." Banderole affichée à l'entrée de l’hôpital Nord. - LS

Dès le début de la crise du coronavirus, Saint-Étienne a vu fleurir cette banderole à l'entrée de l'hôpital Nord. Il était écrit: "Les anges verts soutiennent les blouses blanches. Courage!" Banderole signée des GA92. Le groupe ultra des Green Angels, supporters de l'AS Saint-Étienne, a été parmi les premiers à venir en aide aux hôpitaux et aux Ehpad. En moins de quinze jours, il a récolté près de 12.000 euros. De l'argent pour acheter des denrées et autres produits de première nécessité. Mais la demande a changé, nous explique Tom, un des leaders. 

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"L'idée est d'épauler le personnel soignant stéphanois et de la région. Au fil de nos contacts avec les hôpitaux et les Ehpad, on a eu plusieurs demandes plus d'ordre médical. Nous on s'était engagé à ne pas être dans le médical. Mais là, certains services sont vraiment dans la galère comme toute population. Si des gens ont des surblouses, des lunettes, des masques et des charlottes. Ils peuvent nous contacter à l'adresse mail infos@ga92.fr C'est pour différents Ehpad et hôpitaux qui sont vraiment dans le soucis et ne peuvent pas protéger leurs personnels."

"Si des gens ont des surblouses, des lunettes, des masques et des charlottes. Ils peuvent nous contacter à l'adresse mail infos@ga92.fr

Comment les Green Angels se sont organisés?

"On fait des tournées. On est en contact avec des personnels des établissements concernés. On leur demande leurs besoins et on essaie d'agir en conséquence avec les moyens qu'on a, et ce qu'on peut leur apporter. On a du élargir la mission première qui était alimentaire. A l’hôpital Nord, on a amené par exemple des tablettes pour des patients sortant de réanimation pour qu’ils puissent contacter leurs familles vu que les visites sont interdites. La cagnotte n'est pas limitée dans le temps. Tant qu'il y aura des demandes et qu'on pourra être utiles, on continuera", assure Tom."

"Certains diront que c'est une facette intéressée. Mais ça fait presque 30 ans à Saint-Étienne que les groupes de supporters sont insérés dans le tissu associatif et les réseaux de solidarité."

"C'est important mais aussi normal. On a des membres de l'association qui vont aussi aider d'autres associations comme la Croix rouge qui manque de bénévoles. C'est notre façon d'être quotidien. Si on peut apporter notre pierre à l'édifice pour ceux qui sont sur le terrain on le fait, comme d'autres actions tout au long de la saison que ce soit des collectes de vêtements ou des dons divers. Certains diront que c'est une facette intéressée. Mais ça fait presque 30 ans à Saint-Étienne que les deux groupes de supporters (les Green Angels et les Magic Fans) prouvent qu'ils sont insérés dans le tissu associatif et les réseaux de solidarité. Si on peut jouer de notre notoriété, de notre nombre et de notre force, on le fait, comme on l'a fait régulièrement." L'autre groupe d'ultras stéphanois, les Magic Fans, a aussi lancé une cagnotte pour aider le CHU de Saint-Étienne, et a récolté plus de 16.000 euros.

"Tous les groupes de supporters de France ont des inquiétudes pour l'avenir de leurs clubs"

"Ça ne veut pas dire bien sûr qu'on ne parle pas de foot en ce moment", sourit Tom. "On contemple les dirigeants du foot français se tirer les cheveux sur la reprise de la saison alors que y a des centaines de morts tous les jours. On tiendra les comptes à la fin. Tous les groupes de supporters de France ont des inquiétudes pour l'avenir de leurs clubs. Le modèle économique sur lequel est basé le foot montre ses failles à cause de cette crise exceptionnelle. Peut-être que cette crise changera le football profondément pour devenir un foot un peu moins monétaire et qui ne compte pas que sur ses droits télé."

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