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MHSC Volley-Ball : "On fera tout pour conserver notre titre" annonce Jean-Charles Caylar

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À l'heure du lancement de la saison de Ligue A masculine, le président de Montpellier se confie sur les ambitions grandissantes de son club : défense du titre de champion de France, effectif, budget, billetterie, engouement et mariage avec le MHSC. Jean-Charles Caylar avec Bertrand Queneutte.

Jean-Charles Caylar (à droite) lors de la célébration du titre en mai dernier Jean-Charles Caylar (à droite) lors de la célébration du titre en mai dernier
Jean-Charles Caylar (à droite) lors de la célébration du titre en mai dernier © Maxppp - JEAN MICHEL MART

Le MHSC VB reçoit le promu Saint-Nazaire ce vendredi (20h) à l'occasion de la première journée de Ligue A masculine de volley-ball. Les volleyeurs montpelliérains rêvent d'un second titre d'affilée. Au micro de Bertrand Queneutte, à quelques heures du lancement de la saison, le président du MHSC VB, Jean-Charles Caylar, se confie sur les ambitions grandissantes de son club.

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Quand on est champion de France, est-on forcément candidat à sa propre succession ? 

Je ne sais pas si on est forcément candidat à sa propre succession, mais en tout cas, ça fait partie de nos objectifs : confirmer les deux saisons précédentes, puisque il y a deux ans, on était sortie en demi-finales sur un match qu'on avait en main, et l'année dernière, on a gagné. Donc on se doit de poursuivre sur cette lancée et en tout cas, on fera tout pour être dans la course, pour conserver notre titre.

"On sait que ça va être difficile, et on sait qu'on sera attendu partout."

Attendez-vous encore plus d'adversité, du fait de ce nouveau statut ?

Ah oui, ça ! C'est lié à l'étiquette qui nous est collée, et donc on sait que partout où on va aller, ça va être plus difficile. Et puis il y une deuxième raison : c'est que le championnat de France de volley-ball en Ligue A, au même titre d'ailleurs que le Top 14 en rugby, devient de plus en plus dense et la concurrence est de plus en plus exacerbée. Donc on sait que ça va être difficile, et on sait qu'on sera attendu partout. Mais c'est une expérience, c'est une expérience intéressante à vivre. On n'a jamais eu ce statut, avec cette étiquette. Donc c'est bien, et cela ne nous fait pas peur. On y va pour défendre notre titre. 

Vous avez ainsi renouvelé votre effectif, pour être encore plus compétitif en Ligue A. Mais pour l'être aussi en Ligue des Champions ? 

Absolument ! C'est Olivier Lecat, l'entraîneur, qui a remodelé son effectif par rapport aux objectifs fixés : effectivement de défendre notre titre, de continuer à se battre au plus haut niveau du championnat français et puis passer un stade au-dessus au niveau européen ; commencer à s'installer dans la compétition européenne et gravir, comme on l'a fait en France, peu à peu, les marches vers le plus haut niveau. 

"Commencer à s'installer dans la compétition européenne et gravir, comme on l'a fait en France, peu à peu, les marches vers le plus haut niveau."

L'effectif, Olivier l'a construit dans ce sens avec des joueurs de qualité et un effectif dense et qui devrait, je l'espère, nous apporter toute satisfaction. En tout cas, ils ont bien démarré avec la Super Coupe à Chaumont, où ce n'est jamais facile de gagner. Donc ça semble de bonne augure pour la suite de la saison. 

Votre recrutement est très sud-américain : pourquoi cela ? 

Il est sud-américain et il est surtout brésilien. Il y a trois joueurs brésiliens qui nous ont rejoints. Le Brésil est une des nations majeures du volley-ball, donc il y a toujours des joueurs de qualité. Et la particularité quand même, c'est que sur les trois joueurs brésiliens qui nous ont rejoints, il y a deux joueurs qui connaissaient le championnat de France pour y avoir déjà évolué. Olivier Lecat avait pu déjà les observer à plusieurs reprises, donc leur intégration se fait plus facilement. Et puis, je ne vous cache pas qu'une touche sud-américaine, ça amène toujours un petit côté sympathique et de la chaleur humaine, ce qui fait que l'effectif nous donne satisfaction.  

Le titre de champion de France vous a-t-il rendus plus riches ? 

On est plus riche de notre expérience, on est plus riche de ce qu'on sait faire et de ce qu'a démontré le club au cours des dernières années. Après, effectivement, notre budget augmente, mais il augmente dans des proportions normales. Et je l'ai dit, on n'a pas fait d'excès. Ce n'est pas du jour au lendemain. On n'a pas cassé la tirelire parce qu'on est champion de France, donc on garde les pieds sur terre, on sait où on veut aller. 

Notre budget sera, cette saison, de l'ordre de deux millions d'euros.Donc on avance, on était à un petit peu plus de 1,8 millions l'année dernière. Mais le titre de champion de France nous a quand même enrichis en terme de crédibilité, dans notre projet, et dans le regard des autres. Nous ne sommes plus considérés de la même manière.

Le budget augmente, les prix aussi : était-ce inévitable ?

Oui, le prix des places a augmenté, mais ce n'est pas lié au fait d'être champion de France. Il y a des investissements importants qui ont été faits dans le palais des sports Jacques Chaban-Delmas à Castelnau, qui était une salle qui avait besoin d'être rafraîchie ; donc c'est ce qu'on a entamé à l'intersaison en accord avec la mairie, et en collaboration avec la mairie de Castelnau. On investit dans le Palais des sports et à un moment ou un autre, il faut bien qu'on arrive à des équilibres budgétaires. 

Et nos investissements se sont également portés sur le parasportif, c'est-à-dire structurer le club avec des responsables par secteur. On a étoffé notre staff administratif et commercial, et donc il faut bien qu'on arrive à équilibrer nos budgets. On a sollicité les partenaires et on va solliciter un peu le public. 

"On va offrir quand même de très belles affiches aux spectateurs qui vont venir nous rendre visite, à travers la Ligue des champions et ce qui se fait de mieux au niveau européen."

Mais en même temps, on va offrir quand même de très belles affiches aux spectateurs qui vont venir nous rendre visite, à travers la Ligue des champions et ce qui se fait de mieux au niveau européen. On est une entreprise comme les autres. En tous cas, on a essayé d'être raisonnable dans tout ce que l'on a fait. 

Entre le titre et les performances de l'équipe de France, l'engouement et la demande sont-ils plus forts ? 

Oui, on le sent, effectivement. En tout cas, en ce qui nous concerne à Montpellier, j'ai été très, très étonné et agréablement surpris par la fin de saison dernière. On a eu une fréquentation record de la salle, et donc aujourd'hui, avec ce titre, on sent qu'il y a un engouement. Il est mesuré malgré tout, parce qu'à Montpellier, il y a une telle offre dans le spectacle sportif que c'est un peu plus difficile qu'ailleurs. Mais on sent quand même un réel engouement pour le volley-ball. 

Vous avez raison de rappeler l'équipe de France qui est l'étendard du volley français. Et nous, on a la chance d'avoir un de nos joueurs qui évolue en équipe de France et dans notre équipe. On est les seuls comme ça. Donc tout ça fait qu'il y a un réel engouement autour du volley. Le mesurer dès aujourd'hui, le quantifier, c'est difficile. On n'a pas encore commencé la saison, mais je pense qu'effectivement, il y aura un bon retour de la part du public et des spectateurs parce que je reste convaincu, et le titre n'a fait que renforcer mes convictions, que Montpellier est une terre de volley-ball. Il y a une histoire particulière entre la ville, la métropole de Montpellier et le volley-ball. Le club a plus de 80 ans maintenant, et donc il y a un lien très fort je pense, entre les Montpelliérains et leur club de volley. 

Si on doit faire un bilan du mariage avec le MHSC, est-il aujourd'hui positif ? Plus que positif ? 

Il est très positif. D'abord, on le savait parce qu'on a rejoint des gens de qualité. Les relations que nous entretenons avec Olivier et Laurent Nicollin sont de très belle facture. Et puis ensuite, nous bénéficions de toute leur expérience dans le sport de haut niveau professionnel : ils y sont depuis très longtemps, et dans le sport majeur qu'est le football, donc on bénéficie peu à peu de tout. 

On n'a pas fini, on n'est qu'au début de notre aventure commune. On a rejoint le MHSC l'année dernière, mais on sent déjà que se crée une synergie. Et j'en suis très, très fier. Je ne remercierai jamais assez Olivier et Laurent Nicollin de nous avoir fait confiance et de nous avoir rejoints sur ce projet, parce qu'ils vont nous aider. Je pense qu'ensemble, on va faire grandir le club et on va aller vers le niveau que l'on souhaite atteindre.  

"Je ne remercierai jamais assez Olivier et Laurent Nicollin de nous avoir fait confiance."

Et quand on voit l'attitude d'Olivier Nicollin en tribune ou sur le terrain, notamment le jour du titre, on a quand même le sentiment qu'il est complètement contaminé désormais. N'est-ce pas ?

Je l'espère (rires). Et je crois qu'il l'est ! Il donne beaucoup et participe à la vie du club. Les joueurs y sont très sensibles et ils le lui rendent bien. Je pense qu'il a découvert, peut-être, ce qu'était maintenant le volley-ball de haut niveau, qui est un véritable spectacle et qui gagne à être connu. Je pense qu'Olivier Nicollin est comme tous les gens qui sont venus nous voir et qui se sont intéressés au volley-ball : ils accrochent et reviennent régulièrement, parce que c'est vraiment un très beau spectacle. 

Nous, on a des joueurs de très haut niveau. À Montpellier, on a la chance d'avoir un médaillé d'or aux JO et un médaillé de bronze aux JO. Donc on a des joueurs de qualité, ce qui fait que le spectacle que l'on propose est un beau spectacle. Et Olivier Nicollin, je pense, est maintenant tombé dans la marmite du volley-ball, oui

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