"La vie des ouvriers de Michelin à Joué-les-Tours a basculé"
L'annonce de la suppression de 700 postes à l'usine Michelin de Joué-les-Tours est une véritable onde de choc pour les ouvriers rencontrés ce samedi. Même si la direction promet des reclassements, peu de salariés devraient accepter d'aller travailler dans d'autres sites.
Les "Michelin" de Joué-les-Tours sont sous le choc. Le groupe a prévu de supprimer 700 postes sur les 926 du site selon les syndicats. La production des pneus pour poids lourds est tout simplement stoppée. Michelin, c'est le troisième employeur privé d'Indre-et-Loire. L'annonce peut surprendre au regard de la bonne forme financière du groupe : +24% de résultat opérationnel l'an dernier.
"On voit sa vie basculer".
"Les patrons du groupe, je peux plus les regarder"!
Pour les ouvriers, l'annonce a été brutale. A la sortie de l'usine ce samedi, peu d'ouvriers acceptaient de parler. Une colère froide et aussi beaucoup d'angoisse pour les salariés âgés de plus de cinquante ans
Laurent Baumel, député PS d'Indre et Loire, parle de son côté de choc terrible. Il n'accepte pas qu'une entreprise bénéficiaire puisse prendre une telle décision. Il promet d'être aux côtés des salariés pour traverser cette épreuve.
Mais même si les réactions sont politiques sont nombreuses, elles ne suffisent pas à calmer la colère des salariés. Claude Guillon est délégué CGT à l'usine Michelin de Joué-les-Tours. Il ne veut pas avoir à faire avec les hommes politiques.
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