Sur l'A83 en direction de Nantes, une voie dédiée au covoiturage

Il y a du changement si vous arrivez à Nantes, avec l'A83. La voie la plus à droite, entre le raccordement de la route de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu et le périphérique, la porte des Sorinières, était réservée aux bus. Depuis ce mercredi matin, elle est devenue voie de covoiturage. Toutes les voitures avec au moins deux personnes à l'intérieur peuvent l'emprunter.

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Familles, collègues de travail, taxis et transports en commun ont donc le droit de circuler sur cette portion de 2,5 kilomètres, indiquée au sol par un grand losange peint en blanc. Un signe que l'on retrouve sur des panneaux bleus à l'entrée et à la sortie de la voie.

"Le but, c'est de favoriser la mobilité durable, en mettant plus de monde dans les voitures et que ces gens là puissent accéder plus facilement au périphérique", nantais explique Lionel Lilas, responsable du service mobilité-trafic de la DIROuest.

L'organisme estime que 10 à 15 % du trafic est constitué de covoitureurs. Environ 400 voitures devraient donc utiliser la voie par heure, au moment des pics de circulation. À la clef, un gain de temps d'en moyenne trois à quatre minutes sur le trajet habituel.

Un système de surveillance bientôt installé

Le projet est expérimental. Il durera au moins jusqu'en août 2024, où des évaluations seront menées pour savoir si le système fonctionne.

Un système de surveillance automatisé sera aussi mis en place, sûrement début 2024. "C'est un système assez sophistiqué, qui permet de réaliser une sorte de photo 3D de la voiture, et de voir combien de personnes il y a dedans", détaille Lionel Lilas. Les conducteurs seuls et les poids-lourds pourraient recevoir une amende de 135 euros, s'ils sont surpris dans cette voie.

Si le système de surveillance est nécessaire, c'est pour garantir l'efficacité de la voie. Un trop grand nombre de fraudeurs dessus ralentirait le trafic et n'offrirait plus de gain de temps aux covoitureurs. "Le système a ses limites. Au-delà de 400 à 500 voitures sur la voie par heure, elle sera moins intéressante pour les usagers", précise Fabrice Chagnot, chargé du projet "voie partagée" à la DIROuest

La voie reste limitée à 50 km/h et son usage est donc plus intéressant quand camions et voitures roulent au pas.