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RER toulousain : budget, méthode… la concertation peine à avancer

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Et si le RER toulousain restait à quai ? Le projet porté par l'association "Rallumons l'étoile" peine à avancer. Malgré, la volonté du président Macron, les différents acteurs (État, Région, Département et SNCF) peinent à se mettre d'accord.

Gare Matabiau de Toulouse (illustration) Gare Matabiau de Toulouse (illustration)
Gare Matabiau de Toulouse (illustration) © Radio France - Bénédicte Dupont

Imaginez des trains cadencés toutes les 30 minutes, de cinq heures du matin à minuit, qui permettraient de relier la gare Matabiau à Saint-Sulpice, Castelnau-d'Estrétefonds, au nord de Toulouse. Auterive, Baziège et Muret au sud, et jusqu'à l'Isle-Jourdain à l'ouest. La proposition de Rallumons l'étoile permettrait peut-être à beaucoup de laisser sa voiture au garage pour les déplacements quotidiens. L'association milite depuis cinq ans pour ce RER urbain. Seulement, depuis cinq ans, les avancées se font rares.

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En décembre dernier, Emmanuel Macron a pourtant appelé à la création de RER urbains dans les grandes métropoles françaises. Si tous les acteurs semblent d'accord sur le principe, pour la manière c'est une autre histoire. Il faudrait que le "pack toulousain" : la SNCF, le département, la région et l'Etat se mettent autour de la table. Ils ne l'ont pas fait depuis le mois de janvier, regrette le président de Rallumons l'étoile, Benoit Lanusse. "Je suis un ancien joueur de rugby et un pack règle ses problèmes dans les vestiaires et ensuite il doit pousser ensemble et sur le même tempo pour avancer. Ça aujourd'hui, on ne le sent pas à ce stade."

L'"étoile", les six lignes de RER voulues par l'association
L'"étoile", les six lignes de RER voulues par l'association © Radio France - Shannon Marini

Ambition insuffisante ?

Carole Delga,  la présidente de région, file aussi la métaphore : "La transformation de l'essai suppose que le parlement nous donne les moyens financiers de cette ambition", a-t-elle écrit récemment. "On le voit à Strasbourg : en six mois ils ont mis 130 trains de plus par jour. La région Occitanie ne projette que 110 trains de plus par jour pour 2032 pour toute la région", pointe Benoit Durand, le secrétaire de Rallumons l'étoile. "Se mettre autour de la table permet d'avoir de vraies améliorations en quelques années", continue-t-il.

Si la proposition de l'association se base principalement sur les infrastructures existantes, pour la région ce n'est pas si simple. Les voies ne suffisent plus, il faut en déployer de nouvelles. "Il faut avoir l'honnêteté de dire que l'infrastructure est saturée, répond Jean-Luc Gibelin, vice-président à la région en charge des mobilités, la deuxième étape sera l'aménagement ferroviaire au nord de Toulouse, nous sommes à l'action". Une solution serait la création de la LGV entre Toulouse et Bordeaux pour Carole Delga, elle pourrait aussi servir au RER. Mais des députés écologistes comme Christine Arrighi sont opposés à la ligne grande vitesse, même s'ils soutiennent les aménagements du nord toulousain, chantier inhérent à la LGV.

On ne connait pas précisément le budget. La région dispose d'une enveloppe de 562 millions d'euros de l'État (contrat de plan État-Région volet "mobilité" 2023-2027), dont une partie doit servir au RER. Jean-Luc Gibelin appelle également la Métropole à participer, son président Jean-Luc Moudenc a déjà fait savoir son opposition, dénonçant même un "mythe". "Rallumons l'étoile" appelle à une grande concertation entre tous les acteurs du RER urbain en septembre.

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