Top départ pour les aménagements ferroviaires au nord de Toulouse, premier maillon de la LGV vers Paris

Il est considéré comme le plus gros chantier de transport français des dix ans à venir : le grand projet ferroviaire du Sud-Ouest, qui prévoit la création de la Ligne à Grande Vitesse Toulouse-Bordeaux a pris une dimension encore plus concrète ce mardi 7 mai 2024 avec le lancement des travaux des aménagements ferroviaires au nord de Toulouse. Un chantier marque ainsi le coup d’envoi de ce grand projet d’infrastructure. La Ligne à Grande Vitesse permettra de relier Toulouse et Paris en trains en 3h10, au minimum d'ici 2032. Soit un gain de temps d'une heure.

ⓘ Publicité

Quatre voies ferrées pour augmenter la capacité ferroviaire

Ce chantier va consister à doubler 19 km de voies ferroviaires entre la gare Matabiau et Saint-Jory : il y aura donc quatre voies en tout : à terme deux voies rapides (160 km/h) et deux voies lentes (130 km/h). Ces aménagement serviront à la fois au futur TGV et aux trains du quotidien. Des travaux de terrassement seront effectués, de nouveaux rails seront posés, et les réseaux hydrauliques seront adaptés. Douze ouvrages (ponts ou tunnels) devront être adaptés ou reconstruits en vue de l’élargissement. Une galerie couverte sera également construite pour assurer la protection des voies pour se prémunir des risques industriels générés par le dépôt d’hydrocarbures de Lespinasse, un site classé Seveso.

Des gares réaménagées

Le chantier des aménagements Ferroviaires au Nord de Toulouse prévoit aussi le réaménagement et la mise en accessibilité des gares de Castelnau-d’Estrétefonds, de Saint-Jory, Fenouillet Saint-Alban, de Lacourtensourt (déplacée de 700 mètres au sud de son emplacement actuel), de Lalande-Église et Route de Launaguet (halte à proximité du métro La Vache de la ligne B et de la future ligne C du métro toulousain).

2030 plutôt que 2032 ?

Quant à la livraison du chantier, la présidente de la Région Occitanie, Carole Delga,espère encore gagner du temps. "C'est un enjeu parce qu'il y a une forte concurrence au niveau budgétaire pour capter des crédits européens avec d'autres projets à l'échelle européenne. Et l'Europe veut être certaine que les crédits qui vont être décidés dans les prochaines années soient utilisés rapidement et qu'ils ne soient pas, si vous préférez, stocker dans des projets qui démarrerait plus tard. C'est ça l'argument. Et puis en plus, moi, j'ai travaillé dans le secteur des travaux publics et sur ce type de chantiers, avec une très bonne organisation et avec aussi le progrès technologique, vous pouvez gagner un an à 18 mois. Donc oui, c'est possible. Et vous savez, quand on est patron, il faut mettre la pression pour que ça avance vite."

Les travaux débutent ce jeudi. Ils permettront aussi d'améliorer les trains du quotidien ou encore la construction espérée d'un RER toulousain. Là encore Carole Delga va plus loin et espère doubler les voies jusqu'à Montauban.