« Nous faisons grève pour les usagers » : un syndicaliste de la SNCF

Vincent Schaller est secrétaire SUD-Rail pour la région Grand Est. Il était notre invité à 7h15.

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Nos revendications ne sont pas satisfaites »

Les syndicats appellent à la grève pour "peser" sur des négociations en cours sur les conditions de travail notamment. Vincent Schaller nous explique pourquoi ce mouvement social a lieu alors que les syndicats sont en pleine négociation avec la direction et le ministère : « Aujourd’hui les négociations sont toujours en cours mais elles n’avancent pas. Pour le moment nos revendications ne sont pas satisfaites. Malheureusement nous n’avons pas d’autres solutions que la grève pour faire avancer nos revendications ».

Avec ce projet nous pourrions perdre beaucoup »

C'est la troisième grève en huit semaines à la SNCF et ce ne sera sans doute pas la dernière journée de mobilisation. L'objectif des négociations est d'harmoniser les règles de travail avant l'ouverture totale à la concurrence dans 4 ans. Pour Vincent Schaller ce projet est inacceptable : « Nous allons perdre 10 à 20 jours de repos par an avec une augmentation journalière du travail de 1 à 2 heure et aucune garantie sur le fait qu'un cheminot ait un week-end de repos. Aujourd’hui ce qui est remise en cause c’est la sécurité des usagers. On sait qu’elle a un coût mais elle n’a pas de prix. »

La SNCF est menacé »

L’ouverture totale à la concurrence est une très mauvaise chose pour Vincent Schaller : « On estime que la SNCF est menacé malheureusement ça se fera au détriment des usagers. En Angleterre avec la libéralisation des réseaux, certains tarifs ont augmenté de plus de 200%. En Allemagne des réseaux ont été fermé par manque de rentabilité. »