Le Sénateur de Meurthe-et-Moselle Olivier Jacquin veut une taxe pour... détourner les camions de l'A31

Chaque jour, 11 000 poids lourds empruntent l'autoroute A31 selon les données de la Direst. Que vous rouliez dans le secteur de Nancy, de Metz ou de Thionville, vous avez certainement remarqué la densité parfois très importante de trafic. Pour tenter de le réduire, et à des fins également écologiques, le Sénateur meurthe-et-mosellan Olivier Jacquin estime avoir trouvé l'idée parfaite. 

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Une TVE comme une TVA

Concrètement, cette TVE, cette taxe sur la valorisation de l'environnement, s'inspire de l'écotaxe, "qui s'en prend beaucoup trop aux transporteurs", regrette le sénateur. A l'inverse, il propose donc de ne plus taxer ces derniers, mais plutôt les industriels ou les commerces qui commandent ces trajets en camion. La loi les oblige déjà à calculer leur impact carbone à chaque trajet, il suffirait donc de récupérer ce chiffre. 

Une fois l'estimation faite, le donneur d'ordre devra payer une taxe à chaque tonne de CO2 relâchée dans l'atmosphère. "Elle serait donc d'autant moins chère que le mode de transport serait le plus décarboné possible", commente Olivier Jacquin. 

Fluidifier l'A31

Par conséquent, les entreprises taxées seront fortement incitées à choisir le fluvial ou le train, moins consommateurs en CO2. "Certains camions qui font un détour parce que l'A31 est gratuite ne le feront donc plus." Si l'expérimentation peut voir le jour chez nous en Lorraine, c'est parce que la région Grand Est souhaite récupérer la gestion de la N4, et donc surtout de l'A31. L'Etat dispose de 3 mois pour trancher sur la question.