La Région Bretagne veut vous faire préférer le train
Doubler l'offre de train à l'horizon 2040 en Bretagne. C'est l'engagement pris par la région Bretagne et la SNCF en signant ce jeudi 7 décembre, à Rennes, deux conventions, pour le réseau TER et TGV. La région s'engage ainsi pour dix ans avec la SNCF, ce qui empêche tout appel à la concurrence.
"Ce n'est pas un cadeau à la SNCF que nous faisons. Nous avons jugé que nous étions avec le prestataire le meilleur pour la région Bretagne", lance Loïg Chesnais-Girard. Le président de la Région est aux côtés de Christophe Fanichet, directeur général SNCF voyageurs, ce jeudi au Technicentre de Rennes. Ils viennent de signer deux conventions qui les engagent pour dix ans, l'une pour le réseau TER, l'autre pour le réseau TGV. Alors que la loi autorise l'ouverture à la concurrence pour le transport ferroviaire de voyageurs, la région Bretagne choisit ainsi la SNCF jusqu'en 2033. "Avec 97% des trains qui arrivent à l'heure et un prix négocié qui nous semble supportable pour la région, pourquoi chercher ailleurs ?" justifie encore Loïg Chesnais-Girard, qui assure qu'il saura rappeler le prestataire à l'ordre si l'exigence de qualité n'est pas à la hauteur des engagements pris.
Doubler l'offre de train à l'horizon 2040 en Bretagne
La Région investit deux milliards d'euros sur dix ans pour développer l'offre de trains en Bretagne. Avec la SNCF, l'engagement est "d'augmenter de 25% le nombre de kilomètres de voyages en train d'ici 2030, puis de 50% en 2035, pour arriver à un doublement d'ici 2040, c'est un extrêmement important", indique Christophe Fanichet, directeur général SNCF voyageurs qui rappelle que la Région à l'un des taux de croissance les plus importants en France "avec 40% de voyageurs en plus entre 2019 et 2023. C'est énorme", précise le responsable de la SNCF.
Six nouvelles rames de grande capacité
Ce développement de l'offre ferroviaire passe par l'acquisition de matériel. Six rames de grande capacité seront livrées en 2025, dont trois ont été financées aussi par les collectivités locales, les EPCI, engagées dans le réseau BreizhGo express Sud, le réseau entre Vannes et Quimper. Les usagers vont voir une vraie différence, "En gare de Quimperlé par exemple, on va passer de 25 trains par jour à 40 trains par jour", indique Michael Quermez, premier vice-président chargé de la mobilité à la région Bretagne "il y aura, en septembre 2025, des TER toutes les 30 minutes en heure de pointe sur cette liaison", assure l'élu.
Pour l'étoile rennaise, pour augmenter le trafic de 20%, d'ici à septembre 2024, en gare de Rennes, on met désormais deux trains sur une seule voie. La gare de Rennes est ainsi la première en France à mettre en service ce dispositif.
L'usager paye aujourd'hui entre 10 et 30% du coût réel du trajet
Un abonné breton paye aujourd'hui un dixième du coût réel du trajet réalisé, un voyageur occasionnel, 30%. Même si les billets augmenteront dans les prochaines années en raison de l'inflation notamment, "nous maintiendrons ce ratio du coût supporté par la région", assure le vice-président.
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